Le tramway à Angers, c’est pour demain !

Absent depuis 1949, le tramway fait son grand retour dans les rues angevines ce samedi 25 juin 2011.

De retour ! 62 ans qu’Angers n’avait pas vu le tramway. Et, si l’on n’était pas né à l’époque, on ose imaginer qu’il n’avait pas la même tête que le nouveau, bébé d’Angers Loire Métropole. Blanc, empreint d’arc-en-ciel, le tram angevin va renaître demain. Ce sera d’ailleurs l’un des tous premiers au monde à bénéficier de l’alimentation par le sol. Sa première ligne relie Avrillé à La Roseraie : 12 km, 37 minutes, 25 stations, dont Terra Botanica, le CHU, la fac Saint-Serge, la gare, le Ralliement…

Roulant de 5h30 à 0h30, à 6 minutes de fréquence en heure de pointe. Pour en arriver là, il aura fallu un coût estimé à 300 millions d’euros, soit 50 de plus que prévus initialement. Il aura fallu trois ans de travaux aussi, testant en permanence la patience des riverains et des commerçants, surtout des commerçants d’ailleurs… Pour la bonne cause, dirons-nous.

 

2. Angers a changé

Car le tramway a changé Angers, c’est difficile à nier. Ou tout au moins son centre-ville. A l’image du joli pont Confluence. Levons aussi le pouce pour le boulevard Foch, élégant comme jamais. Baissons-le pour la place du Ralliement, aérée certes, mais grisâtre au possible. Et ne pas espérer pouvoir se faire une petite sieste sur un banc de la place, les bancs en question sont adaptés pour éviter qu’on s’y allonge. Triste.

Plus réjouissant, le nombre d’emplois créés, pendant les travaux notamment. Mais aussi le nombre d’embauches réalisées par Irigo, nouveau nom du réseau de transport de l’agglo. 250 salariés en tout, pour 130 emplois nets : des conducteurs de bus formés pour le tram aux chargés de clientèle, en passant par les régulateurs aux commandes et les techniciens à la maintenance.

 

3. Une grève pour l’inauguration ?

Des conducteurs en conflit avec la direction de Kéolis, et qui veulent une réévaluation de leurs salaires en rapport avec la flambée de l’inflation, des impôts locaux, du carburant et des prix alimentaires. Qui veulent un treizième mois aussi. La menace d’une grève plane sur le ciel angevin de Jean-Claude Antonini.

Un maire qui ne veut pas qu’on gâche la fête, c’est tout ce qui compte, semble-t-il. L’inauguration se fera en grande pompe, des animations se déroulant toute la journée aux quatre coins de la ville. Evitez la voiture… Prenez le tram ! Du moins si votre logement est desservi par cette première et unique ligne, qui attend sa petite sœur Saint-Sylvain – Beaucouzé. Pas avant 2020.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse