Le sandwich aux vers de farine n’est pas du goût de l’administration qui menaçait d’infliger une amende copieuse à son concepteur Speed Burger. L’aliment a été retiré de la vente.
La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) s’est « ingérée » dans les affaires de Speed Burger qui, pour marquer le coup d’Halloween, avait annoncé cette semaine la mise en vente d’un sandwich inédit composé d’insectes réputées comestibles : il s’agissait de vers de farine dont l’aspect général ressemble à s’y méprendre à celui d’asticots frits. Ce n’était pas une blague, même si certains clients ont au départ cru au bluff marketing. L’administration a, par contre, pris l’affaire très au sérieux et rendu une petite visite ce matin à la direction de l’enseigne pour lui signifier que la réglementation européenne n’autorise pas la vente commerciale des nouveaux aliments et ingrédients (novel food) . Cette catégorie regroupe les différentes nourritures qui n’étaient pas consommés (ou presque) avant 1997 au sein de l’Union Européenne, et dont la commercialisation nécessite aujourd’hui une autorisation préalable assez complexe à obtenir auprès des autorités sanitaires. Visiblement, les larves testées dans le sandwich Creep ne respectaient pas ces normes très strictes et n’étaient pas donc en règle.
Speed Burger aurait pu passer outre, et poursuivre la vente de son produit mais il s’exposait en conséquence à une amende de 300 000 euros. De quoi faire réfléchir les dirigeants du fast food qui se sont finalement résolus à arrêter l’expérience. Une cinquantaine de sandwiches aux insectes a été écoulée dans la magasin angevin depuis le jeudi 29 octobre, date de son lancement. L’opération, qui a eu le mérite de braquer les projecteurs médiatiques sur le livreur de sandwich, était très ponctuelle et devait s’achever dimanche 1er novembre.
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