L’aéroport d’Angers-Marcé est-il rentable ?

Alors que deux nouvelles liaisons vont être mises en service vers Londres et Bruxelles, le président du conseil général de Loire Atlantique a mis en doute la rentabilité de l’aéroport d’Angers-Marcé, dépourvu, selon lui, d’un vrai trafic commercial.

avion

Les récentes déclarations du président du conseil général de Loire-Atlantique à propos de l’aéroport d’Angers-Marcé ont soulevé une polémique parmi les élus de l’agglomération angevine.
Patrick Mareschal, également président du Syndicat mixte d’études de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a pointé l’absence d’un réel « trafic commercial » à Angers, laissant par là même entendre que l’aéroport de Marcé devait, sinon fermer, du moins revoir sa copie et réfléchir à son avenir.
Il est vrai que l’aéroport angevin n’a, depuis 1998 (année de son ouverture), jamais vraiment réussi à drainer une importante clientèle d’affaire, seule apte à lui permettre de décrocher des liaisons régulières pérennes :  le commerce n’y repésente ainsi qu’un trafic de 2 700 mouvements, soit 7 000 personnes embarquées, alors que le créneau sportif et loisirs génère 22 400 mouvements (51 000 embarquements).

 

2. Vers Londres et Bruxelles

Toutefois, les décideurs angevins ne veulent pas laisser leur équipement au point mort : l’aéroport de Maine-et-Loire va prochainement inaugurer deux nouvelles lignes vers Londres et Bruxelles.
La liaison anglaise sera gérée par une filiale de British Airways et pemettra, via Londres, de rejoindre par correspondance l’Ecosse et l’Irlande. C’est un avion de 38 places en hiver et de 78 places d’avril à septembre, qui assurera le trajet, le vendredi et le dimanche.
Angers-Loire Bruxelles fonctionnera quatre jours par semaine (lundi, mercredi, vendredi, dimanche) et pourrait même être étendu à six jours hebdomadaires, si le taux de remplissage est suffisant.
Comme le précise la CCI de Maine-et-Loire dans son magazine mensuel, « cette ligne permettra à Angers d’être reliée à un des grands hubs européens, connecté sur des métropoles internationales avec un transit d’une heure à quatre heures ».
Ces ouvertures de lignes ont bénficié d’une aide commune du Conseil général, d’Angers Loire Métropole et de la CCI.
Montant de l’aide : 730 000 € en trois ans.

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