Angers-Marcé se recentre sur les voyages d’affaires

Faute de moyens, l’aéroport d’Angers Marcé abandonne ses lignes régulières vers Londres (Grande-Bretagne) et Nice (Alpes-Maritimes).

avion

Ouvert en grandes pompes il y a près de vingt ans, l’aéroport Angers-Marcé a connu un lent et triste déclin qui vient d’aboutir à la perte définitive de ses deux dernières lignes régulières à vocation touristique vers Londres et Nice qui, disait-on, devaient reprendre leur rythme de croisière l’été prochain. Déjà, le sort de l’équipement, propriété d’Angers Loire métropole mais géré, à grand renforts de subventions, par l’opérateur privé Kéolis avait pris une mauvaise tournure en 2016 lorsqu’en pleine saison estivale, la compagnie aérienne IGavion décidait subitement la suppression sans délai de sa liaison Angers-Toulouse, faut de réservations suffisantes sur ses deux rotation hebdomadaires.

Manque de moyens

Mais l’horizon s’est très sévèrement bouché en décembre dernier : la Direction générale de l’Aviation Civile (DGAC) retirait alors ses quatre fonctionnaires de la tour de contrôle de l’aéroport angevin, laissant le soin au Ministère des Transports d’annoncer au président de l’agglomération Christophe Béchu qu’il lui faudrait mettre la main à la poche, soit 385 000 euros par an, pour financer le maintien de deux postes d’aiguilleurs du ciel. Le refus des élus locaux a été net, comme leur résolution d’arrêter les frais au plus vite, sous peine d’engloutir des millions d’argent public dans une infrastructure qui n’a jamais trouvé ses parts de marché entre ses deux voisines Nantes et Rennes. Trop près de Paris, et bien desservie par le TGV, Angers n’était pas en mesure de rentabiliser une liaison aérienne vers la capitale. En 2006, le projet porté par la compagnie aérienne Aer Arann visant à déployer, depuis l’Anjou, des trajets vers Cork (Irlande) et Manchester (Angleterre) s’est rapidement heurtée aux limites techniques du site angevin et à la modestie des enveloppes investies par la collectivité pour le lancement de nouvelles lignes, y compris sur le créneau low cost.
Christophe Béchu a annoncé que l’aéroport continuera à exister en recentrant son offre sur le voyage d’affaires, l’aviation de loisirs et les vols affrétés très largement alimentés par les déplacements d’Angers SCO.

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