KFC Angers attaqué devant les prud’hommes

Un groupe de huit salariés dénonce notamment une disposition de la convention collective appliquée au secteur de la restauration rapide qui fixe l’amplitude horaire journalière à douze heures pour les contrats à temps partiel.

Gros coup de froid au KFC d’Angers, un fast food ouvert en grande pompe fin 2014 devant le centre commercial Espace Anjou, avenue Montaigne. Dans ce restaurant spécialisé dans les plats à base de poulet frit, le torchon brûle depuis plusieurs mois entre le directeur et certains employés. En cause, l’application d’un avenant relatif au temps partiel dans la convention collective de la restauration rapide qui fixe l’amplitude horaire journalière à douze heures. Dans la pratique, cette règle valable cinq jours par semaine dans l’ensemble du secteur, contraint les salariés à se rendre disponibles n’importe quand dans la journée (jusque tard le soir), de 11 heures à 23 heures par exemple, une tranche très large dans laquelle ils peuvent être amenés à effectuer, à la demande expresse de l’entreprise, leur temps de travail quotidien.

Flexibilité des horaires

Huit membres de l’équipe, employés sur des contrats de 24 à 26 heures hebdomadaires, ont lancé une procédure pour dénoncer et faire annuler cette disposition négociée en 2014. Pour leur avocat Me Betrand Salquain, une telle flexibilité est incompatible « avec une vie de famille ». On saura le 9 janvier prochain si leur dossier est recevable devant le conseil des prud’hommes.
Dans un communiqué, la direction de l’enseigne se dit « très surprise de l’engagement de cette procédure sans diligences préalables des salariés en vue de parvenir à une résolution amiable du litige, comme le prévoit la loi ».

Dans ce contexte très tendu, l’ambiance dans les cuisines du fast food ne s’est pas améliorée.  Des avertissements auraient été notifiés à plusieurs des salariés qui se trouvent à l’origine de la plainte.

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