JP Morgan 1er actionnaire de Technicolor

Technicolor, ex Thomson, a annoncé jeudi une augmentation de capital afin d’assainir sa situation financière. Cette opération va permettre à JP Morgan de devenir le premier actionnaire du groupe. La banque américaine souhaite lever jusqu’à 158 millions d’euros et pourrait monter à hauteur de 30% dans son capital, contre 1% actuellement. Cette augmentation de capital doit renforcer la structure financière du Groupe, en grande difficulté.

L’augmentation de capital annoncée jeudi matin doit permettre à Technicolor d’assainir son bilan avec le remboursement en priorité de sa lourde dette. Cette opération,  soumise à l’approbation des actionnaires,  verra la banque américaine JP Morgan et ses filiales regroupées dans un véhicule d’investissement baptisé « Jesper » devenir le premier actionnaire. Elle intervient alors que l’Etat souhaite également rentrer au capital. Eric Besson, le ministre de l’Industrie recevait mercredi l’intersyndicale du groupe. Il a indiqué avoir demandé au Fond stratégique d’investissement (FSI)   les modalités d’une entrée au capital du groupe afin de stabiliser l’actionnariat et permettre à l’Etat d’intervenir dans « les décisions d’avenir » concernant Technicolor.

Le site d’Angers sous surveillance du Gouvernement

Malgré cette déclaration, les syndicats restent inquiets notamment pour l’avenir du site de production d’Angers qui fabrique des décodeurs électroniques et emploie 330 salariés. L’arrêt de cette activité a été confirmé par le groupe. L’intersyndicale a  demandé « un moratoire sur les procédures qui vise les délocalisations d’activité, via la cession du site d’Angers et le plan social qui vise Rennes et Issy-les-Moulineaux ».  Le gouvernement s’est dit « particulièrement attentif » à l’avenir de Technicolor dans son ensemble  et à celui du site d’Angers d’autre part. Le Groupe cherche actuellement un repreneur pour l’usine angevine.

Technicolor s’invite dans la campagne présidentielle

Technicolor souhaite arrêter l’activité du site d’Angers d’ici à fin juillet. Plusieurs pistes de reprise  sont à l’étude selon le mandataire social de l’entreprise, Pierre Julien. Ces pistes pourraient permettre de reprendre les effectifs actuels. Mercredi les salariés de l’usine d’Angers s’étaient mis en grève pour soutenir leurs représentants syndicaux reçus par Eric Besson. Avant le ministre de l’industrie, les syndicats avaient déjà été reçus par Alain Rousset, président PS de la région Aquitaine, en charge des dossiers industriels auprès du candidat Hollande. Il n’a pas fait mystère de la fermeture inéluctable du site d’Angers. « Il faut se donner du temps pour permettre la reconversion du site et de ses employé » a –t-il déclaré.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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