François Hollande en Maine-et-Loire pour la mémoire tsigane

Le Président de la République était le 29 octobre denrier à Montreuil-Bellay où s’est tenue une cérémonie en souvenir des tsiganes internés sur le camp de Méron au début des années 1940.

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La guerre 39-45 a creusé dans l’Histoire un puits sans fonds d’atrocités qui, au gré des cérémonies dictés par le devoir de mémoire, n’en finit plus de révéler au monde son inépuisable fange. En 1983, l’historien local Jacques Sigot avait déterré de l’oubli collectif la trace du camp de concentration de Montreuil-Bellay où, sur l’initiative du gouvernement de Vichy et de l’occupant nazi, furent internés quelque 3 000 personnes entre 1941 et 1945, essentiellement issues de populations nomades. Depuis, ce site de 5 hectares a reçu le statut de monument historique afin que ses ruines soient conservées avec l’objectif d’en faire un lieu de commémoration. Dès 1988, Jacques Sigot avait financé l’installation d’une stèle et d’une plaque en hommage aux victimes de cette déportation dont le Maine-et-Loire fut l’un des plus importants points de chute.
Le 29 octobre dernier, François Hollande est venu y présider la cérémonie honorant le 70ème anniversaire de la libération des camps de concentration réservés aux nomades. Dans la lignée du célèbre discours de Jacques Chirac en juillet 1995 qui reconnaissait la responsabilité de l’Etat français dans la déportation de Juifs suite à la rafle du Vel d’Hiv, l’actuel Président a, sans distinction avec le régime de Vichy, imputé celle des Tsiganes à la « République » dont « la responsabilité est grande dans ce drame » connexe à la deuxième guerre mondiale.
En janvier 1945, les nomades du camp de Méron avaient été évacués vers deux autres sites situés dans le Loiret et en Charente. Après cette date, Montreuil-Bellay servit à l’internement de civils allemands pourchassés par le régime Hitlérien.

Jérôme ALBERT

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