Faillites d’entreprises en Anjou : un bond de 40% en deux ans

Les faillites d’entreprises enregistrées par le tribunal de commerce d’Angers depuis 2007 ont explosé (+40%). Dans neuf cas sur dix, ces défaillances se terminent par une liquidation.

Le tribunal de commerce d’Angers a enregistré 550 faillites d’entreprises en 2009. C’est 17% de plus qu’en 2008 mais surtout 40% de plus qu’en 2007, dernière année avant la crise.
En Maine-et-Loire, la dégradation économique, qui pèse en premier lieu sur le secteur du bâtiment (28%), devant les services (26%), le commerce (24%), l’hôtellerie-restauration (12%), l’industrie (6%) et le transport (4%), concerne aussi, dans la très grande majorité des cas (482 sur 550), les TPE de moins de 5 salariés.
Alain Saunier, président du tribunal de commerce d’Angers, estime qu’après avoir été « préoccupante », la situation était devenue « franchement inquiétante ».
Selon lui, « les entreprises n’ont aujourd’hui plus d’amortisseurs pour décaler les effets de la crise puisqu’ils sont déjà utilisé les RTT, les congés et le chômage partiel ». 
Et s’il observe bien un « léger rebond de l’économie actuellement », il l’attribue davantage à « un phénomène de déstockage qu’à une véritable reprise économique. »

2. Entreprises individuelles pendant une crise : avantages et inconvénients

L’Insee vient de publier une étude sur le perennité des entreprises. Le document met en évidence un constat intéressant : bien qu’elles soient majoritaires parmi les créations (55%), les entreprises individuelles se maintiennent moins longtemps que les sociétés. Les chiffres le prouvent : 59% des sociétés sont toujours actives cinq ans après leur création, alors que 47% des entreprises créés en nom propre franchissent ce cap.C’est à savoir : l’entreprise individuelle est la structure la plus facile d’accès et la plus simple à gérer. Mais elle est réservée aux activités qui affichent un chiffre d’affaires peu élevé.  
C’est aussi le statut le plus fréquemment utilisé puisqu’il concerne environ 80 % des entreprises de cinq salariés ou moins. Les procédures  d’installation sont les plus simple et, à la différence des sociétés, le chef d’entreprise n’est pas contraint de publier ses comptes. Gros inconvénient : en cas de faillite, l’exploitant est indéfiniment et solidairement responsable sur ses biens propres des dettes de l’entreprise. Ses biens personnels peuvent donc être engagés. C’est pourquoi il est parfois préférable d’adopter le statut d’associé unique d’EURL ou même de passer en SARL.

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