Cutter dans le bœuf bourguignon : la justice ordonne une expertise médicale

Un habitant des Ponts-de-Cé poursuit en justice l’entreprise agroalimentaire William Saurin qui a conditionné en conserve le bœuf bourguignon qu’il avait dégusté le 31 décembre dernier. Ce consommateur affirme s’être coupé la lèvre avec une lame de cutter abandonnée dans la boîte. La justice a ordonné une expertise médicale pour confirmer ses dires.

C’était le 31 décembre dernier. Pas au moment du réveillon mais à l’heure du déjeuner. Un habitant des Ponts-de-Cé, près d’Angers, ouvre une boîte de conserve contenant du bœuf bourguignon. Alors qu’il engouffre sa première bouchée, il sent « comme un os » et remarque un début de saignement au niveau de ses lèvres.

A sa grande surprise, il sort alors de sa bouche une lame de cutter d’environ 6 centimètres.

Avant ou après l’ouverture ?

Il alerte immédiatement le service consommateur de William Saurin qui refuse de donner suite. Il déclenche alors une procédure judiciaire à l’encontre du groupe, soutenant que la lame de cutter se trouvait dans la boîte avant son ouverture, ce que conteste le groupe poursuivi.

Lors de l’audience correctionnelle qui s’est tenue à Paris le 13 février dernier, l’avocat de l’entreprise avait estimé que les propos du consommateur étaient « invraisemblables » et soupçonné ce dernier d’avoir inopinément laissé tomber ce cutter au moment où il avait forcé le couvercle du récipient en métal.

Le retraité angevin réclame 5 000 euros au titre de son préjudice.

Expertise médicale

Hier, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a ordonné une expertise médicale afin de déterminer avec plus de précisions le préjudice de la victime présumée, ce qui a réjouit son avocat Me Emmanuel Ludot : « Je suis très satisfait de cette décision, car personne ne conteste aujourd’hui le fait que cette lame trouvée dans le bourguignon ait pu blesser mon client » a-t-il confié à l’issue de l’audience.

En avril dernier, Me Ludot avait déjà fait condamner l’industriel Jean-Caby à 24.000 euros pour un caillou trouvé dans une saucisse.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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