Crise, impôts, croissance : que veulent les entreprises angevines ?

Près de 500 patrons étaient réunis, mardi après-midi, devant la Préfecture de Maine-et-Loire pour exprimer leur « ras-le-bol ».

A Angers comme ailleurs, les patrons ont piqué leur colère cette semaine, à l’appel de trois organisations, Medef, UPA et CGPME, d’ailleurs rejointes par la FDSEA (Fédération des Syndicats des Exploitants Agricoles) et l’UNAPL (Union nationale des Professions libérales). Le but de la mobilisation était d’alerter l’opinion, les élus et, localement, les représentants de l’Etat, sur « la situation d’urgence » dans laquelle se débattent les entreprises locales, incapables de reconstituer leurs marges face à la crise, la hausse des impôts et les raideurs de la réglementation française.

Un stage en entreprise pour les députés 49 ?

Dans un manifeste adressé au Préfet de Maine-et-Loire, les trois organisations patronales proposent sept mesures pour relancer la croissance et l’emploi. Certaines sont très générales, d’autres très précises, comme l’abrogation du compte-temps pénibilité qui doit (partiellement) entrer en vigueur dès 2015. Les entrepreneurs sont aussi particulièrement remontés conte une des dispositions phares de la Loi Hamon qui oblige désormais les gérants d’entreprise à informer leurs salariés avant tout projet de cession.

Pour le reste, le manifeste remis en Préfecture demande une « simplification réelle et rapide des normes et de la réglementation », la « flexibilité du marché du travail », une nouvelle « baisse des charges pour réduire le coût du travail », une « stabilisation de la fiscalité et sa convergence avec les pays européens », et une meilleure maîtrise des dépenses publiques pour aboutir à « une diminution des prélèvements obligatoires ».
Dans un souci de pragmatisme, les trois organisations Medef, UPA et CGPME inviteront prochainement les élus du 49 à se frotter au quotidien des patrons : « un rendez-vous va être pris avec les députés du département le 16 janvier prochain afin de leur proposer d’intégrer une entreprise pendant quelques jours ».