Coronavirus : un probable « début de décrue » en Pays de la Loire

Moins touchée par le Covid-19 que l’Ile-de-France et le Grand-Est, la région Pays de la Loire semble avoir échappé au tsumani épidémique. Comme partout ailleurs, la courbe actuelle amorce un plateau qui se traduit par un ralentissement des nouveaux cas diagnostiqués.

Le pire a-t-il été évité en Pays-de-la-Loire ? Le pointage quotidien effectué par l’Agence Régional de Santé (ARS) épouse la tendance qui s’observe au niveau national : le Covid-19, ce coronavirus à l’origine d’une pandémie mondiale partie de Chine en début d’année, circule toujours sur le territoire français, mais à un rythme moins élevé qu’il y a trois semaines.

Ce ralentissement de la propagation, imputé aux effets préventifs du confinement sanitaire de la population décrété par l’Etat il y a un mois, se traduit mécaniquement par la baisse du nombre de cas graves nécessitant une admission en service de réanimation hospitalier. L’ARS en comptabilisait 155 mardi dernier à l’échelle régionale, soit neuf de moins en 48 heures, une décrue lente mais qui semble s’inscrire et s’intensifier dans la durée. En Maine-et-Loire, ce chiffre s’établissait à 44 patients mardi dernier, soit dix de moins en cinq jours, assez loin du « pic » enregistré le samedi 4 avril (55). Rappelons aussi que ces tendances ne reflètent que partiellement l’état épidémique constaté au niveau local : plus de 40 personnes actuellement suivies en réanimation dans les établissements hospitaliers de la Région sont issus de transferts opérés depuis l’Île-de-France (34) et le Grand-Est (8).

56 décès à l’hôpital en Maine-et-Loire

Les nouvelles contaminations au coronavirus sont en repli également, à raison d’une baisse moyenne de 5% par jour, signale l’administration, toujours sur la base de données régionales. Elles nécessitent moins de passages aux urgences : ce taux, qui a culminé à 20% le 31 mars est tombé à 10% le lundi 13 avril. Un résultat là encore sans doute lié au confinement et qui, selon l’ARS, doit conduire les habitants à ne pas relâcher leur effort, à limiter leurs sorties au maximum et à respecter « les gestes barrières » en toutes circonstances.

Du côté des soignants, la vigilance est toujours de mise sur l’éventualité d’une seconde vague et sur les conditions dans lesquelles les personnels médicaux doivent gérer, au quotidien, l’afflux de malades vouées à des hospitalisations parfois très longues (quinze jours à trois semaines). En témoigne la collecte lancée par l’ARS Pays de la Loire auprès des entreprises, des collectivités locales et des associations pour se fournir en équipements de protection individuelle (une enveloppe de plus de 3 millions d’euros a été débloquée pour de l’achat direct et de l’importation).
Rappelons que 2 117 cas COVID confirmés par diagnostic biologique (PCR) ont été recensés en Pays de la Loire depuis le début de l’épidémie. Le virus a tué 182 personnes en milieu hospitalier (dont 56 en Maine-et-Loire).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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