Moins touché (pour l’instant) que l’Ile-de-France ou la Grand Est, le territoire des Pays de la Loire a toutefois largement dépassé le seuil épidémique du Covid-19, indique l’Agence régionale de santé (ARS) qui dit « se préparer au pire ».
Comme partout en France, les points presse s’enchaînent dans la Région pour suivre, au jour le jour, l’évolution de l’épidémie de coronavirus qui a déclenché, le 16 mars dernier, une série de mesure sanitaires inédites au niveau national entraînant la fermeture des écoles, des commerces et le confinement de la population.
Moins touché par la maladie que l’Ile-de France et le Grand Est, le territoire des Pays de la Loire n’en reste pas moins vigilant sur le rythme auquel le nombre de nouveaux contaminés s’additionne quotidiennement dans les principaux hôpitaux de la Région (Nantes, Angers, Le Mans, Laval, La Roche-sur-Yon). Dès ce mercredi ou jeudi, la barre des 1 000 cas « confirmés » d’infection au coronavirus devrait être franchie : l’ARS en avait dénombré 916 la veille (un décompte commencé depuis l’arrivée de la pandémie en France), et 852 la veille. Une courbe qui témoigne, localement, d’une « circulation rapide » de la pathologie, annonce le directeur régional de la santé Jean-Jacques Coiplet. 22 habitants sur 100 000 sont ou ont été atteints par le Covid : le seuil épidémique, fixé à 10/10 000 a donc été largement dépassé.
Plus de 70 décès
En Pays de la Loire, 71 décès liés au virus ont été enregistrés, dont 18 dans le département de Maine-et-Loire. En Anjou, 34 personnes bénéficient actuellement de soins intensifs en réanimation (ils sont 132 à l’échelle régionale et présentent une moyenne d’âge de 65 ans).
Ces chiffres, qui représentent des tendances a minima, sont à interpréter avec prudence : ils ne prennent toujours pas en compte l’ensemble des données, et notamment les cas de contaminations dans les résidences pour les personnes âgées et les établissements qui accueillent du public en situation de handicap. D’après une estimation de l’ARS, près de 300 infections probables au Covid ont été recensées dans ce type de structures, dont 156 parmi des résidents et 120 autres au sein des personnels. 11 personnes hébergées en maison de retraite seraient mortes des suites du coronavirus.
Pour rappel, le moindre taux de contamination observé en Pays de la Loire par rapport à d’autres régions durant la première phase de l’épidémie a laissé le temps aux CHU et cliniques privées de s’organiser et d’anticiper la vague à venir : la capacité d’accueil des services de réanimation a été multipliée par trois depuis le début du mois de mars. La semaine dernière, 20 malades en provenance du Grand Est ont été transférés à Nantes, Angers et au Mans. Dans les tous prochains jours, 50 autres malades vont arriver d’Ile-de-France.
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