Carburants : Béchu dénonce une prise d’otage à Angers

Dans un communiqué, le maire d’Angers dénonce le manque d’autorité du gouvernement dans son bras de fer avec les syndicats qui bloquent les dépôts de carburants, occasionnant des pénuries dans les grandes villes.

« A l’heure qu’il est il n’y a plus d’essence disponible dans toute l’agglomération d’Angers », s’alarme Christophe Béchu, président de la métropole, dénonçant « une prise d’otage » orchestrée par « par une poignée de syndicalistes qui entend exprimer son mécontentement face à la loi Travail votée récemment par le biais du 49-3 ». Depuis près d’une semaine, des manifestants bloquent plusieurs raffineries du grand ouest  (Donges en Loire-Atlantique, Gonfreville l’Orcher en Seine-maritime) afin de ralentir le réapprovisionnement des distributeurs. La ruée sur l’essence qui s’est enclenchée avant le week-end a provoqué de nombreuses pénuries dans les stations-service, contraintes, pour certaines, à fermer leurs pompes au nez des automobilistes.

« Malgré les déclarations d’intention du gouvernement, rien ne se passe à cette heure. Ce n’est pas tolérable plus longtemps pour les 300 000 Angevins de la Communauté urbaine » dénonce Christophe Béchu, qui pointe l’incurie des autorités : « En aucun cas nos compatriotes doivent payer les errements politiques du Président de la République et le coup de force législatif du Premier ministre. Cette situation est un exemple supplémentaire de la faiblesse et du manque d’autorité dont l’Etat est devenu coutumier depuis 2012. Que MM. Hollande et Valls assument leurs responsabilités ».

En Maine-et-Loire, comme ailleurs, la Préfecture a pris un arrêté qui limite temporairement le volume de carburant distribué au grand public. Une mesure d’urgence qui vise à préserver les stocks dans l’hypothèse où le blocage prendrait de l’ampleur et perdurerait toute la semaine.

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