François Barouin à la place de Fillon à Angers

Le candidat de la droite a préféré tenir meeting à Strasbourg le 6 avril plutôt qu’à Angers où, le même soir, c’est François Barouin, chargé du rassemblement politique au sein de son équipe de campagne, qui animera une réunion publique.

A moins de vingt jours du premier tour, les candidats à l’élection présidentielle haussent la cadence de leur campagne et démultiplient leur force de frappe sur le terrain. Jeudi, François Fillon, attendu en meeting à Strasbourg (Bas-Rhin), a simultanément placé sept de ses lieutenants à l’affiche d’autres réunions publiques programmées au même moment un peu partout en France : Bruno Retailleau sera à Soissons dans l’Aisne, Xavier Bertrand à Phalempin (Nord), Gérard Longuet à Nieuil-L’Espoir (Vienne) et…François Barouin à Angers (Théâtre Chanzy, à partir de 19 heures).

Béchu au meeting

Le maire de Troyes, pur rejeton de la chiraquie, avait créé la surprise en s’affichant sous la bannière de Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite et du Centre, alliance de circonstance présentée à l’époque comme celle de la glace et du feu. Mais la victoire imprévue de François Fillon avait contrecarré ce plan de carrière et fragilisé (provisoirement) la position de celui qui fut ministre de l’Economie entre 2011 et 2012, revenu en force cet hiver à la faveur de la crise du PenelopeGate.

Un temps pressenti comme le plan B du plan B en cas de retrait de Fillon, l’élu aubois a choisi de manœuvrer plus finement en s’accrochant au navire quand une bonne partie de l’équipage le désertait. Après le renoncement définitif d’Alain Juppé, le ticket Fillon/Barouin s’est dessiné peu à peu et imposé comme le seul gage de rassemblement possible au sein des principales familles de la droite. Aujourd’hui, le président de l’Association des Maires de France (depuis 2014) est même annoncé en pôle position pour décrocher Matignon en cas d’élection de François Fillon à l’Elysée.

Jeudi, il sera entouré de nombreux élus LR du département, dont Catherine Deroche, sénatrice de Maine-et-Loire, Jean-Charles Taugourdeau et Marc Laffineur, députés, et le sénateur-maire d’Angers Christophe Béchu qui s’était désolidarisé de la campagne de Fillon après la mise en examen de ce dernier en mars, avant de se raviser et de se rallier à son programme qu’il juge, indépendamment de celui qu’il l’incarne, « le meilleur pour la France »

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