Angers : Willy Bernard resurgit dans l’actualité judiciaire du SCO

L’ancien président d’Angers-SCO prétend ne pas avoir perçu le montant total de la vente du club en 2011.

C’est un autre « match » judiciaire qui attend Saïd Chabane dès le 27 juillet prochain devant le tribunal de commerce du Mans (Sarthe). L’actuel propriétaire et président du SCO y retrouvera son prédécesseur, Willy Bernard auquel il avait racheté le club en 2011. C’est justement cette transaction qui ferait, près de dix ans après, l’objet d’un litige entre les deux hommes. De quoi s’agit-il exactement ?

Willy Bernard a laissé dans la mémoire des supporteurs angevins un souvenir mitigé : il fut d’abord l’artisan de la reconstruction entre 2006 et 2011, période au cours de laquelle le SCO avait retrouvé une sérénité financière et sportive (une remontée en Ligue 2 dès 2007). Sous son « ère », le club s’était enrichi de personnalités fortes (Olivier Pickeu, Jean-Louis Garcia, Stéphane Moulin) qui ont balisé le chemin du retour vers l’élite, un objectif atteint en 2015. Quatre ans plus tôt, Bernard avait pourtant dû laisser son fauteuil : condamné en première instance dans des affaires financières, qui concernaient notamment sa gestion du SCO, le jeune manceau passait le relais à une autre sarthois, lui aussi entrepreneur, Said Chabane.

Pas de décision judiciaire en juillet

A l’époque, la transaction aurait porté sur une somme comprise entre 1,5 et 2 millions d’euros, soit près du double de la somme que Willy Bernard avait injecté pour racheter le club en 2006. Dix ans plus tard, alors que le SCO s’est stabilisé à l’étage supérieur, un contentieux a éclaté entre les deux hommes d’affaires : l’ancien président reproche à son successeur de ne pas lui avoir versé la totalité du montant de le vente effectuée en 2011. Dans l’entourage de Chabane, on dément et on assure que tout s’est fait dans les règles et qu’aucun défaut de paiement n’est à mettre au débit de l’actionnaire majoritaire. Sans autre commentaire.

Il n’empêche qu’une action a été déclenchée et que des juges devront trancher. Une première étape se jouera dès le 27 juillet devant le tribunal de commerce du Mans. Une audience publique est prévue ce jour-là mais le dossier ne sera pas examiné en tant que tel : d’après le journal L’Équipe, qui s’est fait l’écho de cette affaire révélée par le quotidien local Le Courrier de l’Ouest, il s’agira d’une procédure de mise en état au cours de laquelle chacun des parties remettra ses pièces et ses conclusions aux magistrats. Ceux-ci fixeront alors une date pour une audience de plaidoirie.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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