Angers : Une pétition contre le tracé du tramway

Des habitants et commerçants du quartier La Doutre s’opposent à la réalisation du nouveau pont sur la Maine et demandent que le tracé de la ligne B soit déviée vers la place Bichon. Christophe Béchu leur répond.

Une pétition rédigée par un collectif d’habitants et de commerçants du quartier la Doutre, va être envoyée dans le courant de la semaine prochaine au maire d’Angers Christophe Béchu qui préside également Angers Loire Métropole chargée de mettre en œuvre la seconde ligne du tramway à l’horizon 2020. Le document, soutenu par plus de 300 signatures, conteste le tracé en projet sur la rive droite de la Maine, qui prévoit notamment la réalisation d’un nouveau pont entre les places Molière et la Rochefoucauld, et un accès à l’avenue Patton par les boulevards Henri Arnauld et du Bon Pasteur, le lonf de la rivière. Les pétitionnaires plaident au contraire pour une desserte dans le cœur du quartier depuis le Pont Confluence, déjà emprunté par la première ligne, jusqu’à la place Bichon, avec un nouvel arrêt au CHU.

Pas de second passage devant l’Hôpital

Angers Loire Métropole objecte que « ce parcours, en rallongeant de 500 mètres le projet initial, pénaliserait les usagers en provenance de Belle-Beille avec un temps de trajet plus long, et entraînerait un surcoût de plus de 8 millions d’euros ». L’équipe de Christophe Béchu avance aussi un risque d’embouteillages au carrefour du boulevard Ayrault, de la rue Thiers et de la place Mitterrand, où « la concentration des trois lignes A, B et C » nécessiterait de fermer « cet axe à la circulation toutes les 80 secondes ».

Enfin, « l’aménagement d’une seconde station au CHU » supposerait, selon Angers Loire métropole, « la suppression de la totalité des places de stationnement devant cet établissement ». L’agglo soutient aussi que la solution d’un nouveau pont, estimée à 10 millions d’euros, permet de « minimiser le coût global du projet validé par les Angevins lors des élections municipales de 2014 ».

Rappelons que l’investissement devrait, en l’état, s’élever à 245 millions d’euros, dont 207 à la charge de l’Agglo.