Angers : Terra Botanica n’est pas tiré d’affaire

Malgré une nouvelle répartition du capital et la hausse de la fréquentation en 2015, l’avenir du parc reste incertain, estime la cour des comptes.

Dans son dernier rapport annuel, la Cour des Comptes consacre un sous-chapitre entier au parc angevin du végétal, en manque de rentabilité depuis son ouverture en 2010. Après une série de bilans catastrophiques liés à une fréquentation très inférieure aux objectifs, le Conseil départemental de Maine-et-Loire, propriétaire du site, s’était décidé à réagir en 2014 en constituant un groupement d’intérêt public (GIP) avec la Ville d’Angers, désormais actionnaire de l’équipement à hauteur de 48% du capital.

Valoriser le tissu économique locale

Parallèlement, les décideurs engageaient une nouvelle stratégie commerciale sous la houlette de Denis Griffon, nommé directeur du parc en 2015. Si les premiers résultats (positifs) se sont fait sentir dès la saison suivante, avec un niveau d’entrées record en avril (20 000) et une hausse globale de la fréquentation jusqu’en septembre (+30% environ), la tendance sur le long terme reste fragile, estime la Cour des Comptes qui salue pourtant le « volontarisme » de la stratégie de développement mise en place par la nouvelle équipe, avec des tarifs revus à la baisse (17 €, contre 19 € auparavant) : « la progression prévisionnelle de la fréquentation de 20 % par an prise en compte dans la prospective financière semble ambitieuse, ce qui pourrait compromettre l’objectif de baisse progressive du subventionnement public à horizon de trois ans ».

Pour les Sages, le retour à l’équilibre de la structure devra passer par « une recherche plus active d’autres sources de financement auprès de partenaires extérieurs privés ou de mécènes »  et par une collaboration étroite « entre le parc et l’écosystème végétal du territoire». Un partenariat renforcé qui permettra à Terra Botanica de s’appuyer sur un nouveau modèle économique fondé sur une valorisation de la filière locale et « le développement d’activités rentables ».

Les experts ajoutent que « le partage actuel de la responsabilité et du financement entre deux collectivités locales, au lieu d’une seule, ne règle pas à terme le déficit structurel du parc, car les besoins en financements publics demeurent particulièrement importants et sont même amplifiés».

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse