Angers se souvient de Raymond Kopa, mort à 85 ans

 Le « Napoléon du football » possédait une maison en Corse mais résidait toujours près d’Angers où il est mort vendredi, refermant le livre d’une carrière sportive qui l’a hissé au sommet de la gloire.

kopa

Raymond Kopa s’est éteint vendredi matin au CHU d’Angers où il était hospitalisé depuis près d’une semaine. Etoile filante  du sport angevin dans les années 50, son image lointaine se confond, dans l’esprit des plus jeunes, aux faibles pulsations d’une époque en noir et blanc où le football paraissait se jouer au ralenti, à l’écart du business et des budgets astronomiques. Le noir et blanc du SCO d’Angers aussi où l’ancien mineur de charbon d’origine polonaise a débuté sa carrière professionnelle en 1949, dans les profondeurs de la deuxième division où le club entraîné par Camille Cottin se débattait alors. C’est au stade Bessonneau (ancêtre de Jean-Bouin) que Kopaszwewski raccourcit son nom et devient Kopa pour simplifier la tâche des supporteurs et…des journalistes qui saisissent encore leur texte à la main puis à la machine à écrire.

Premier Ballon d’Or français

Vendu au grand Stade de Reims pour 1,8 million de francs de l’époque, le jeune milieu de terrain angevin tout juste naturalisé français entre dans la lumière : dribbleur et passeur hors norme, il remporte ses deux premiers titres de champion de France et accède à la finale de la Coupe des Clubs champions qu’il perd face au Real Madrid. Le prestigieux club espagnol le recrute l’année suivante et remporte avec Kopa deux nouveaux titres en Liga et trois coupes européennes (en photo). Sa petite taille (1,68 mètre) lui vaut alors le surnom de « Napoléon ». Le sommet est atteint en 1958 lorsque Kopa est élu ballon d’Or après son périple avec les Bleus en Coupe du Monde (3ème). Des trois français qui ont obtenu cette distinction, il est le tout premier.

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