Angers-SCO sauvé en Ligue 1, c’est mathématique !

Dans les esprits, le maintien du SCO dans l’élite du football français est acquis depuis sa victoire à Troyes, le 1er avril dernier. Ce ticket a été mathématiquement validé samedi dernier après le match de Bordeaux, remporté par les angevins (1-3), leur septième à l’extérieur cette saison, quasi-épilogue d’un exercice 2015-2016 en tout point parfait. Du jamais vu depuis 1974, date à laquelle le club avait pointé au 4ème rang de la première division.

A quatre journées de la fin du championnat, Angers SCO est huitième du classement, à quinze points du premier relégable, le Gazelec d’Ajaccio, promu comme lui à ce niveau l’été dernier. Les lois de l’arithmétique étant ce qu’elles sont, irréfutables et d’une logique froide, ce capital met les angevins à l’abri d’un retour canon des trois derniers de la classe, condamnés à descendre en Ligue 2 la saison prochaine. Ces sièges éjectables sont actuellement occupés par Ajaccio, Toulouse et… Troyes, seule équipe du trio infernal à être officiellement reléguée à ce jour.

Une pépite nommée N’Doye

Ironie du sort, le SCO, propulsé en Ligue 1 dans la même fusée que l’Estac, a définitivement scellé le sort de son camarade de promo le 2 avril dernier (0-1) et la renvoyant ad patres, symbole cruel d’une roue qui tourne parfois à l’envers des ambitions et des pronostics : malgré une intersaison catastrophique, faite d’incertitudes sportives et de démêlés avec les gendarmes financiers de la DNCG, les aubois, archi-dominateurs en Ligue 2 l’an dernier,  apparaissaient comme les promus le mieux armés pour sauver leur peau à l’étage supérieur. De son côté le SCO de Stéphane Moulin faisait, loin des regards et à l’écart des projecteurs, le choix de l’opportunisme serein, fertilisant son noyau dur originel (Manceau, Thomas, Camara, Mangani, Butelle) de pépites arrivées à maturité, joueurs libres de leur destin pour la plupart et dépourvus – Gilles Sunu excepté –  d’expérience au sein de l’élite (N’Doye, Ketkeophomphone, Traoré, Andreu).

Savant dosage qui, combiné à une intense préparation physique, a permis au SCO de jouer les trouble-fêtes jusqu’à la trêve de décembre, enchaînant les prestations solides (un succès fondateur 0-2 à Montpellier dès la 1er journée, un autre 0-2 à Ajaccio le 22 août, deux nuls contre Nice et le PSG, et deux victoires surprises au Vélodrome de Marseille et à Lyon, 1-2 et 0-2). A mi-parcours, Angers, subitement nanti d’une notoriété nationale, décrié ou admiré pour son intelligente organisation défensive, était solidement ancré à la troisième place de la Ligue 1, à 20 points de l’inaccessible Paris Saint-Germain et à 1 unité seulement de son dauphin monégasque, d’ailleurs étrillé à Jean-Bouin la 30 janvier dernier (3-0). Sur la totalité de la saison, les scoïstes ont passé 7 journées confortablement installés en deuxième position, au nez et à la barbe des Lyon, Marseille et Saint-Etienne qui cumulent à eux trois un budget de 350 millions d’euros, plus de dix fois supérieur à celui du promu angevin. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

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