Angers-SCO si près de son rêve

Ce vendredi soir, contre Nîmes, un match nul suffit au SCO pour accéder à la Ligue 1. Ce match historique se jouera devant 18 000 spectateurs au stade Jean-Bouin.

Angers est aux portes de l’élite du football français. Un petit point contre Nîmes Olympique suffira à propulser l’équipe de Stéphane Moulin et du président Saïd Chabane à l’étage supérieur, une division que le SCO avait quittée en 1981 et jamais retrouvée depuis, hormis une parenthèse malheureuse lors de la saison 1993/1994 qui avait laissé un goût amer aux supporters angevins. Après cette descente infernale, le club avait, tel un bâteau ivre, entamé une dangereuse course à l’abîme, naviguant dans les eaux troubles de la Ligue 2 (18ème en 1995, puis avant dernier la saison suivante), avant de s’enfoncer dans les sables mouvants du championnat national (3ème division) entre 1996 et 2000, puis de 2005 à 2007, une période sombre au cours de laquelle le SCO a perdu son statut professionnel et connu une valse d’entraîneurs inédite dans son histoire (10 changements en sept ans).

Un match nul suffit

Angers a retrouvé la Ligue 2 en 2007 sous l’ère Bernard/Garcia/ Pickeu. Un retour aux sources et à la stabilité qui a permis au club de prendre ses marques saison après saison, progressant de la 10ème à la 5ème place, malgré les déboires financiers causés par les turpitudes de son président Willy Bernard, contraint à la démission en 2011. Après la prise de contrôle par Saïd Chabane, le SCO a continué sur sa lancée, manquant de peu le podium en 2013 (5ème), sous la houlette du nouvel entraîneur Stéphane Moulin, ex-responsable de l’équipe réserve. A cette époque, les cadres de la formation angevine ne cachent plus leur ambition : retrouver la Ligue 1 au plus vite. Début août 2014, Stéphane Moulin dispose d’une feuille de route de cinq ans pour faire monter son équipe. « Il fallait essayer d’accrocher les trois premières places en 2015 » expliquait  récemment le coach angevin dans les colonnes du journal 20 Minutes. Et d’ajouter qu’en cas d’échec, « la feuille de route est toujours valable ».

Il n’empêche qu’un mauvais coup du sort serait vécu, ce soir, comme une lourde désillusion capable de rompre la tranquillité de ce long fleuve qui grossit lentement depuis 2007, alors que le SCO n’a plus quitté le podium après sa victoire sur la pelouse d’Auxerre (0-1) le 2 mars dernier. Jamais, depuis son retour en Ligue 2, le club n’a été aussi près de son objectif suprême. Totalement maîtres de leurs destin, les coéquipiers du capitaine Olivier Auriac, avantagés par leurs trois points d’avance sur le quatrième du classement Nancy, ne doivent pas perdre ce soir contre Nîmes (20h30). Des crocodiles sans doute revigorés par la décision de la commission supérieure d’appel de la Fédération Française de Football, qui annule leur rétrogradation administrative après l’affaire des matches truqués en Ligue 2.

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