Angers SCO cité dans une affaire de « matches truqués »

Le 6 mai dernier, Nîmes était venu battre Angers sur son terrain (2-3), une victoire qui, à deux journées de la fin du championnat de Ligue 2, s’était révélée décisive pour les « Crocodiles » dans leur course au maintien. Décisive mais « suspecte » aux yeux de la police judiciaire qui a ouvert une enquête pour des faits présumés de corruption active et passive portant sur plusieurs rencontres disputées par les gardois.

Les supporters du SCO s’en souviennent peut-être : le 6 mai dernier,  leur équipe avait perdu sur son terrain face au Nîmes Olympique (2-3), une défaite qui, à deux matches du terme du championnat, avait douché les derniers espoirs angevins de montée en Ligue 1. En revanche, les Crocodiles avaient fait une bonne affaire en s’extirpant de la zone de relégation. Ça, ce sont les faits, que tout le monde peut vérifier en se plongeant dans les archives de la Ligue de Football Professionnel. Mais, depuis plusieurs semaines, le service des Courses et Jeux de la Police Judiciaire fait une autre lecture de ces statistiques: selon les enquêteurs, ce match a pu être arrangé. Ce n’est pas le seul : plusieurs des rencontres disputées (à l’extérieur) par le Nîmes Olympique dans la dernière ligne droite de la saison 2013/2014, font l’objet de doutes sérieux.

Pas d’interpellations à Angers

Mardi, le président du club varois Jean-Marc Conrad a été interpellé, ainsi que le président du stade Malherbe de Caen Jean-François Fortin. De lourdes suspicions pèseraient en effet sur le Caen-Nîmes du 13 mai dernier, un match en retard qui s’était soldé par un résultat nul (1-1). Un petit point qui permettait au normands d’assurer leur montée en Ligue 1 et aux diables rouges de sauver leur peau en Ligue 2.

Selon Le Point, qui révèle cette affaire, les enquêteurs auraient également des doutes sur le Ca Bastia-Nîmes du 11 avril 2014 (0-0), le Dijon-Nîmes du 25 avril (5-1 pour les bourguignons) et sur le Créteil-Nîmes de la dernière journée (1-1).
Les faits présumés portent sur des faits de « corruption active et passive dans le cadre de manifestations sportives ». Evidemment, tout reste à prouver sur l’éventuelle responsabilité des dirigeants ou de joueurs d’Angers SCO.

Contacté par Ouest-France, le président du club Saïd Chabane assure n’être «au courant de rien » et confirme que ni Stéphane Moulin (le coach) ni Olivier Pickeu (le manager général)  n’ont été interpellés. «Si l’un des joueurs est impliqué, il va s’en souvenir longtemps, croyez-moi ! » ajoute-t-il.

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