Angers plus verte que jamais

La capitale du Maine-et-Loire se hisse à nouveau sur la première marche du podium des villes vertes.


Au niveau local, la place donnée à l’environnement dépasse les étiquettes politiques et transcende les clivages idéologiques. Angers en est la preuve depuis de nombreuses années. Ultime récompense de ce volontarisme affiché par l’ancienne cité du roi René -sous le gouvernement duquel, déjà des plantes méditerranéennes avaient été introduites pour s’acclimater au nord de la Loire, au couvent de la Baumette- , les résultats du dernier palmarès dressé par l’Observatoire des villes vertes : après deux titres décernés en 2014 et 2017, La capitale du 49 y décroche encore la première place devant 49 autres agglomérations pourtant résolument engagées dans des processus de (re)végétalisation destiné à adoucir la rigueur des ambiances urbaines.

On apprend notamment que les espaces verts représentent 14% du territoire municipal (100 m² par habitant, soit deux fois plus que la moyenne nationale) et que les élus consacrent 5% du budget public à leur entretien et leur développement. Ces dépenses vertes se sont même accrues depuis 2017 (+32%) et grimpent aujourd’hui à 98 euros par habitant. A Angers , les produits phytosanitaires n’ont plus droit de cité ou presque : 90% des espaces publics en sont préservés (y compris la voiries à 95%), comme la totalité des plantes et arbres sur lesquels interviennent les agents paysagers au sein des trois cimetières de la ville.
La densité de ces zones végétales a également influé positivement sur l’évaluation menée par l’Observatoire: tout habitant y a accès « à moins de 500 m » à partir du point où il réside, un distance qui se réduit même à 300 mètres sur 80% du territoire angevin.

D’autres critères ont été pris en compte dans la note finale (86/20) décroché par Angers dans ce palmarès 2020, dont son action conduite en faveur de la préservation de la biodiversité et sa gestion « propre » des déchets.

Mais la notion de verdure ne se limite pas au « végétal » dont Angers s’est, il est vrai, fait une marque de fabrique pour rayonner au niveau mondial : son projet smart, fondé sur le recours accru aux technologies connectées, trace de nouvelles perspectives d’avenir en matière de dépenses énergétiques et d’économies de ressources : dans dix ans, Angers souhaite devenir un modèle dans ce domaine. Cette politique vise, par exemple, à déployer des détecteurs de présence sur ses lampadaires afin d’en moduler l’intensité, et d’installer, dans les espaces verts, 50 000 capteurs pour réduire de 30 % l’arrosage.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse