Angers : la vente d’alcool à emporter interdite tout l’été

Cette mesure municipale, appliquée chaque soir après 20 heures, vise à maintenir le calme aux abords de l’esplanade Cœur de Maine, rouverte il y a une semaine.

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A Angers, le monde d’après sera « sobre », du moins le soir et en dehors, bien sûr, des verres consommés au restaurants ou dans les bars ; Depuis une semaine, il est interdit d’acheter et de transporter de l’alcool après 20 heures dans le périmètre du centre-ville. Cette mesure, décrétée par la Municipalité, s’inscrit dans le dispositif qui vise à apaiser l’esplanade Cœur de Maine, de nouveau accessible depuis le 6 juillet après un mois de fermeture lié à une série de dégradations et de désordres perpétrés au cours des premières semaines de déconfinement.

Cet espace urbain, inauguré en grande pompes à l’été 2019, est devenu en quelques semaines une petite épine dans le pied des élus de la majorité. Le lieu, propice à de nombreux rassemblements plus ou moins festifs le soir, alors même que les discothèques n’ont toujours pas l’autorisation d’accueillir du public, a été le théâtre de plusieurs débordements. Au printemps dernier, l’alcool aidant, le phénomène a atteint une sorte de paroxysme car les regroupements, devenus massifs au mépris des règles de distanciation physique, ont compté leur lots d’éléments perturbateurs, minoritaires comme toujours. Conséquences visibles de ces grands raouts nocturnes : des tapis de déchets à perte de vue et un système d’arrosage qui a subi plusieurs faits de détérioration volontaires (il faut dire que le mécanisme était parfois déclenché en début de nuit pour inciter les fêtards à quitter les lieux, en vain).

Nuisances sonores

Tout aussi embêtant pour la Ville : les plaintes récurrentes des riverains qui ne supportaient plus les nuisances sonores (cris et enceintes bluetooth poussées au maximum).

C’est dans ce climat de tension que la fermeture de l’esplanade avait été décidée le 8 juin dernier (l’objectif officiel affiché par les autorités était de procéder aux réparations nécessaires). Un mois plus tard, ce coin de verdure urbaine a rouvert sous des conditions assez strictes (la vie nocturne semble y avoir baissé d’un cran) : outre l’interdiction de la vente d’alcool à emporter à partir de 20 heures autour de l’esplanade (mesure qui devrait rester en vigueur tout l’été), les autorités municipales se réservent le droit de saisir les amplis portatifs qui diffusent de la musique à un volume « disproportionné » ; dans un registre plus pédagogique, une signalétique informant les usagers des règles à respecter et des sanctions encourues a été déployée. Elle a été complétée par l’installation de plusieurs poubelles (1 m3) supplémentaires jusque sur la promenade Jean-Turc.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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