Angers : Béchu réélu haut la main

La liste conduite par le maire sortant est arrivé en tête dans les 83 bureaux de vote et recueille 58,7% des voix.

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Il n’y aura pas de « finale » à Angers : Christophe Béchu est sorti majoritaire du premier tour du scrutin municipal, dimanche soir. Un scénario qui ne se s’était plus produit depuis 1989 et la réélection triomphale de Jean Monnier (60, 8%) après deux mandats successifs. Installé depuis 2014 à l’Hôtel de Ville, l’actuel maire sortant, qui menait une liste de rassemblement à droite au centre, a battu ses adversaires dans les 83 bureaux de vote de la ville et recueilli, au total, 58,7% des suffrages. Un succès incontestable qu’il convient toutefois de replacer dans le contexte sanitaire, économique et même politique qui a entouré cette élection locale : le vainqueur a d’ailleurs exprimé « une grande fierté » tempérée, non sans gravité, par un sentiment « d’humilité » lié aux circonstances et à l’ampleur de la tâche qui attend son équipe « dans les prochains jours et semaines ».

Comme partout en France, le plan de lutte anti-coronavirus a provoqué un très fort taux d’abstention : plus de 65% des inscrits ne se sont pas déplacés aux urnes (+25 points par rapport à 2014). Il est évidemment encore trop tôt pour dire dans quelle mesure ce bagage de voix « perdues » aurait, dans un environnement plus ordinaire, constitué une réserve supplémentaire pour Christophe Béchu ou pour ses concurrents. L’autre paramètre de ce scrutin, purement politique cette fois, tenait à la configuration des forces en présence : là où le maire sortant a su rassembler, son camp rival s’est présenté, lui, en ordre dispersé, au point de brouiller le discours de ses candidats, dont la plupart manquait d’ailleurs d’expérience pour ce type d’estrade.

La plupart des « rescapés » de l’ère Jean-Claude Antonini (PS) figuraient sur la liste portée par Silvia Camara-Tombini, ex-adjointe au Maire entre 2008 et 2014. Son programme « Aimer Angers », défendu avec Stéphane Le Floch, n’a recueilli que 16,8% des suffrages (5 sièges). Pour le reste, écologistes et représentants de la France Insoumise ont joué la désunion; les premiers, incarnés par Yves Aurégan, qui a perdu le soutien des communistes dans la dernière ligne droite de la campagne, atteignent le score de 14% et décrochent 4 sièges. La mouvance LFI, relayée par Claire Schweitzer, arrive loin derrière (5,12%, 1 siège). Le Rassemblement national et Lutte Ouvrière ferment la marche à respectivement 4,7% et 1,40%.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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