Dans ce classement établi par l’Association des Villes et Village où il fait bon vivre, la capitale du Maine-et-Loire reste un leader solide. Ce n’est pas le palmarès des meilleures destinations touristiques, même si l’aspect « carte postale » entre aussi en considération dans le calcul du résultat final. Angers confirme, encore une fois, son statut de ville agréable à vivre, une qualité que lui reconnaissent ceux qui sont les mieux placés pour en juger : ses habitants. Le classement réalisé par l’Association des Villes et Villages où il fait bon vivre, et publié dimanche dernier par le JDD, passent au crible 34 000 villages (moins de 2 000 habitants) et villes (plus de 2 000), soit la totalité des collectivités de rang municipal répertoriées en France métropolitaine. Angers arrive en pôle position dans cette seconde catégorie où se croisent pêle-mêle des communes beaucoup moins peuplées (Biarritz, Rodez, Lannion) et des grosses métropoles dotées d’un rayonnement régional voire international (Rennes, Lyon, Strasbourg ou Marseille). Les auteurs de l’enquête se fondent sur des données très variées pour définir l’ordre d’arrivée des villes et villages : 187 au total, parmi lesquels des indicateurs liés au marché immobilier, à l’éducation, aux transports, aux secteurs de la santé, de la culture, des sports et des loisirs, ou encore à l’environnement. Ce référentiel, et la manière dont ses résultats sont déterminés, évoluent avec le temps et reflètent les préoccupations exprimées par les habitants, sondés par l’Institut OpinionWay. Si la qualité de vie en général, la sécurité et la santé restent les thématiques les plus citées par les résidents, elles baissent au profit d’autres besoins et envies comme les transports ou la présence de commerces de proximité. Pour coller au maximum aux ressentis observés sur le terrain et aux enjeux du moment, l’Association des Villes et Villages où il fait bon vivre a introduit d’autre critères relatifs aux impôts locaux, aux dépenses d’équipement et aux émission de gaz à effet serre par habitant. Angers, plutôt mal noté sur sa politique fiscale (la taxe foncière a beaucoup augmenté ces dernières années), s’en sort néanmoins avec la meilleure moyenne générale : elle se hisse au sommet du palmarès, suivi par trois petites villes du pays Basque : Bayonne, Biarritz et Anglet. Les deux premières communes à peu près comparables en taille à Angers, se classement respectivement 6ème et 7ème : il s’agit également de deux villes de l’ouest, les bretonnes Lorient et Rennes. Nantes est loin, 50ème.

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Le tout dernier rapport publié le mardi 23 janvier par Arthur Loyd place Angers au sommet du classement des métropoles intermédiaires (population de 300 000 à 500 000 habitants) pour son attractivité. Cette analyse annuelle, menée par le réseau expert en immobilier d’entreprise, passe au crible 75 indicateurs dans 50 villes pour identifier les plus séduisantes pour les entreprises et leurs employés. Les paramètres scrutés incluent entre autres le dynamisme de la population, la création d’emplois, l’engagement envers la transition écologique, la gestion des risques climatiques, le coût de l’habitat, l’accès aux soins de santé, et la pression fiscale. Néanmoins – et c »est plus surprenant – Angers recule dans la catégorie « qualité de vie » : malgré son cadre agréable et le sentiment de bien-être partagé par beaucoup d’habitants, satisfaits par la verdure et les services proposés, le chef-lieu du 49 se classe seulement quatrième, principalement à cause de la hausse des prix de l’immobilier, très sensible depuis une dizaine d’années. Le baromètre 2023 souligne également le succès de Toulouse, qui domine la catégorie des « très grandes métropoles » (plus d’un million d’habitants), devançant Lyon, tandis que Rennes se hisse en tête des « grandes métropoles » (500 000 à un million d’habitants). Angers a gagné 10 000 habitants en 10 ans Pour la deuxième année consécutive, Angers brille dans le groupe des métropoles « intermédiaires », remportant la première place dans la catégorie « connectivité, capital humain et transitions », et la seconde dans « vitalité économique ». L’étude d’Arthur Loyd attribue le succès d’Angers à plusieurs facteurs : un dynamisme démographique remarquable (+10 000 habitants en dix ans), une capacité d’innovation notable, et une offre de mobilité douce adaptée au contexte local. La ville bénéficie également d’une solide résilience économique, soutenue par une croissance du PIB régional et un taux de chômage inférieur à ses rivales, ainsi que par le renforcement des emplois dans les Activités Métropolitaines Supérieures. Le marché immobilier tertiaire d’Angers est également mis en lumière, avec une croissance notable des transactions de bureaux, en particulier pour les nouvelles constructions, illustrée par des projets tels que Le Cours Saint-Laud ou le Quai Saint-Serge, symboles des ambitions d’Angers dans l’accueil d’entreprises. Angers se démarque aussi par son excellent indice de sécurité, son offre éducative supérieure variée, et sa relative préservation contre la pollution atmosphérique et les risques climatiques, notamment les précipitations extrêmes et les canicules.

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Trois ans après la précédente édition, qui l’avait déjà placé en haute du classement, Angers domine le palmarès 2023 de l’Observatoire des villes vertes. On y voit le vie en vert, quel que soit l’endroit (ou presque). A Angers aucun habitant ne vit à moins de 500 mètres d’un jardin, d’un parc, d’un petit périmètre planté d’arbres. Résultat d’une politique locale historiquement tournée vers des objectifs paysagers : la Municipalité consacre 10% de son budget à ses parcs et jardins, soit un montant de 167 euros par habitant, plus du double de la moyenne nationale. Un tiers de la surface d’Angers est composé d’espaces verts (102 m² par habitant, contre 50 en moyenne au niveau national) : on y décompte quelque 162 000 arbres, dont 19 500 en alignement le long des rues, des avenues, des boulevards. C’est plus qu’à Rennes (125 000), mais moins qu’à Nantes (300 000), ville bien plus étendue que sa voisine du Maine-et-Loire (65 km², contre 42). Ces trois villes se retrouvent d’ailleurs dans le top 10 du classement établi par l’Observatoire des villes vertes : Angers décroche donc la première place, Rennes la deuxième (+5 places par rapport au palmarès 2020), et Nantes la sixième, en forte baisse par rapport à l’édition précédente (-4 places). A propos d’Angers, l’auteur du classement salue « l’entretien des espaces naturels, et les efforts déployés en faveur de la biodiversité, la gestion des eaux pluviales, les actions de sensibilisation… ». Il ajoute que la capitale du 49 « dispose d’un arsenal de solutions innovantes pour végétaliser durablement la ville, renforcer la résilience de son territoire et avec ça le bien-vivre de ses habitants ». Avec Rennes et Lyon, Angers a mis en place, selon l’Observatoire, la meilleure « politique d’incitation des citoyens à végétaliser ».

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Classée deuxième l’an dernier, la capitale de Maine-et-Loire a détrôné Strasbourg dans le dernier sondage annuel réalisé par le magazine L’Etudiant sur la popularité des grandes villes universitaires. Angers, bien connue pour sa qualité de vie et sa dimension humaine, qui la rend si agréables aux familles et retraites, et supportable aux automobilistes comme aux cyclistes, emportent aussi l’adhésion des jeunes, et notamment des étudiants. Leurs effectifs a beaucoup augmenté depuis une décennie et dépasse aujourd’hui la barre des 40 000 inscrits, tous établissements et filières confondus. Ils y représentent rien moins que 14% de la population, plus qu’à Nantes (9%) et un peu moins qu’à Rennes. C’est dire si leur avis compte. 2 000 étudiants interrogés Un des classements annuels du magazine L’Étudiant, dévoilé en septembre, propulse Angers en tête devant Strasbourg, qui la devançait encore en 2022. Ce palmarès résulte d’une série de sondages menés dans 46 villes françaises où le public étudiant dépasse 8 000 personnes. Au total, plus de 2 000 étudiants ont participé à cette enquête conduite entre mars et août 2023. Pour établir ce hit-parade, qui complète le classement général dominé par Montpellier, Strasbourg et Rennes, les répondants ont été invités à évaluer divers critères liés à leur ville : son dynamisme, son coût de la vie et le budget nécessaire pour s’y établir et y consommer, l’ambiance générale, le confort, ainsi que sa cote auprès de la population estudiantine : une des questions qui leur était posée leur demandait notamment s’ils étaient prêts à recommander Angers à leurs homologues ou à de futurs bacheliers dans l’optique de leur projet à venir dans l’enseignement supérieur. Le classement final a été établi en se basant sur le taux de recommandation exprimé par les étudiants, soit 98,19% pour l’ancienne Cité du Roi René. Ce classement fournit des informations précieuses sur les sensibilités de ces jeunes à l’égard de leur environnement urbain, et la manière dont ils le perçoivent au quotidien. Angers figure régulièrement en tête d’autres palmarès mesurant la popularité et la qualité de vie de grandes villes étudiantes. C’était encore le cas en 2020, sur la base d’autres critères : Les qualités d’Angers selon les étudiants La première place d’Angers est acquise au détriment de Strasbourg, qui occupait cette position lors de l’édition précédente en 2022. La capitale alsacienne hérite d’un taux de recommandation de 97,79 %. La troisième place est occupée par Rennes, plébiscité par 97,71 % des sondés. Selon le magazine l’Etudiant, les jeunes angevins interrogés, qu’ils soient originaires du territoire ou issus d’un département limitrophe, ou extérieur à la Région Pays de la Loire disent apprécier la ville pour sa « taille humaine » et son « dynamisme ». Certains ont souligné les atouts d’une « petite ville offrant de nombreuses activités » et « exceptionnellement riche sur le plan culturel ». D’autres ont mis en avant la « douceur angevine » comme l’un des aspects positifs de la ville.

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Booking.com a établi ce classement sur la base des avis déposés sur sa plateforme de réservation d’hébergement. La « perle de l’Anjou » s’est particulièrement distinguée dans sa Région. A l’approche, encore timide, des vacances d’été, et devant la perspective, beaucoup plus imminente, des congés de printemps, en avril et mai, les touristes français seraient bien inspirés de commander une chambre d’hôtes ou un gîte à Saumur : la sous-préfecture de Maine-et-Loire a en effet obtenu un excellent résultat lors de la dernière édition (la 10ème) du Traveler Review Awards, un palmarès qui récompense la qualité d’accueil des acteurs de l’hébergement à travers le monde. Le gros potentiel touristique de Saumur Ce classement, établi par le site de réservation Booking.com, propulse la « ville blanche », surnom qu’elle doit à son tuffeau qui marque de son empreinte, et de sa couleur, son paysage urbain, à la 11ème place du classement français. Saumur échoue, certes, au pied du Top 10, mais elle arrive en tête de toutes les villes touristiques de la Région Pays de la Loire. Dans le détail, elle devance Cholet (Maine-et-Loire), Laval (Mayenne), Les Herbiers (Vendée) et Angers, capitale du Maine-et-Loire. A noter : aucune commune de Loire Atlantique ou du département de la Sarthe ressortent dans ce palmarès réalisé à partir des avis déposés par les utilisateurs de la plateforme de réservation. C’est un bon point pour Saumur et sa région qui cherchent depuis plusieurs années à revaloriser auprès du grand public son potentiel touristique : située sur le circuit des Château de la Loire, bordée elle-même par le fleuve royal et ses rives sauvages, la ville inscrit son histoire dans un terroir atypique, représenté par ses sites troglodytiques, son vignoble, ses spécialités gastronomiques (fouaces, champignons farcis ou « galipettes »), ses parcs thématiques et naturels (zoo de Doué-la-Fontaine, jardins botaniques) et son riche patrimoine historique (l’abbaye de Fontevraud inscrite à l’Unesco, le château de Montreuil-Bellay, l’école nationale d’équitation et son corps de cavaliers mondialement connu, le « Cadre Noir »). Autant d’atouts qui fondent durablement l’attractivité de Saumur auprès des vacanciers qui, aux destinations balnéaires, préfèrent la culture, le calme et l’authenticité d’une certaine forme ruralité. Les critères d’un « bon accueil » selon les vacanciers Au niveau national, c’est l’Alsace, et plus particulièrement le Haut-Rhin, qui est à l’honneur du Traveler Review Awards : le département du Grand Est place Riquewihr et Ribeauvillé sur les deux premières places du podium des villes les plus accueillantes. Suit, en troisième position, Saint-Emilion (Gironde) puis Saint-Aignan (Loir-et-Cher), Moustiers-Sainte-Marie (Alpes de Haute Provence), Albi (Tarn), Verdun (Meuse), Wimereux (Pas de Calais), et deux autres communes du Haut-Rhin, Colmar et Equisheim. La tonalité des messages déposés sur Booking.com évoque l’importance « des interactions amicales et les gestes accueillants des hôtes lors d’un séjour ». Ils mettent aussi l’accent sur le respect « de l’hygiène et des règles sanitaires en ces temps incertains marqués par la pandémie de Covid-19 ». En France, les appartements de vacances restent les plus récompensés par

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C’est en tout cas l’avis d’un acteur digital de l’emploi, Hellowork, qui a réalisé une étude sur les performances des marchés du travail des villes moyennes. Sous l’effet de la crise, la répartition des emplois disponibles sur les territoires vampirisés par les grandes métropoles se serait rééquilibrée au profit des pôles moyens. Un effet d’aubaine dont auraient profité des agglomérations moins tentaculaires comme Angers ou Cholet. Toutes deux figurent d’ailleurs dans le top 10 des espaces urbains répertoriés dans cette catégorie où le nombre d’emplois créés depuis le début de l’année 2021 serait sur une pente très positive (un classement dressé par HelloWork., un acteur de l’emploi, du recrutement et de la formation en France).La capitale angevine y pointe à la huitième place, devant l’agglo d’Annecy et derrière Paris-Saclay. Celle des Mauges fait encore mieux puisqu’on la retrouve sur le podium (3ème), entre Vannes et le Grand Dijon. Selon le directeur délégué de Hellowork, ces bons résultats pourraient traduire les prémices d’un démétropolisation progressive des emplois vers des espaces urbains moins denses. Un phénomène encore peu sensible, dont des villes comme Angers et Cholet, « ni trop petites, ni trop grandes » seraient les bénéficiaires, si d’aventure cette tendance devait se confirmer au cours des prochains mois. Est-ce le signe tangible d’une déconcentration de l’emploi ? Paris, on le sait, n’a plus guère la cote depuis plusieurs années auprès des actifs, rebutés par le coût prohibitif de l’immobilier et le rythme infernal de la vie professionnelle. Un sentiment de rejet qui s’est amplifié pendant la crise sanitaire, en raison des confinements successifs à l’origine de la généralisation du télétravail. Or, si la demande s’en va, une partie de l’offre ne pourra que suivre. La baisse constatée des embauches dans les métropoles n’est « pas uniquement parisienne puisque hors Paris, la part des neuf plus grandes ville de France se replie également de 2 points » confirme Hellowork.Les 10 premières villes moyennes répertoriées dans ce palmarès représenteraient aujourd’hui 7 % des offres en CDI et CDD (contre 5 %en 2020 ) et 8 % des opportunités de recrutements en intérim (contre 7 % l’an dernier). Dans le grand ouest, le territoire des Pays de la Loire apparaît comme la troisième région la plus dynamique de France sur le front de l’emploi : 10 % des offres françaises y sont comptabilisées. Seules l’Auvergne-Rhône-Alpes (17 % des offres) et l’Île de France (16 %) font mieux.

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Le magazine L’Etudiant pointe un manque de doctorants et des tarifs de transports trop peu avantageux pour des jeunes. En dix ans, le nombre de bacheliers inscrits dans un cursus d’enseignement supérieur à Angers a progressé de + 22%. Preuve que la ville a su diversifier et adapter son offre à l’évolution des besoins et des attentes socio-professionnelles, dans un cadre urbain qui jouit depuis longtemps d’une excellente réputation, partagée entre dynamisme et qualité de vie : un total de 599 formations est comptabilisé sur le territoire et l’auteur de l’enquête y recense jusqu’à 42 700 étudiants, soit 18% de la population locale..Néanmoins, Angers perd une place au profit d’Aix-Marseille et sort symboliquement du Top 10 des meilleures villes universitaires, comme en 2018. Un classement dominé par Toulouse, Lyon et Rennes (Nantes conserve sa cinquième place). Qualité de la « vie étudiante » Ces résultats, qui traduisent une évaluation par « critères », avec leur part d’arbitraire, se fondent sur un certain nombre d’indicateurs relatifs à la richesse quantitative et qualitative des formations supérieures, et à l’environnement économique et social du territoire où elles sont dispensées (emploi, transport, logement, climat), autant de facteurs à même de conditionner la qualité de vie de ce public majoritairement jeune qui ne perçoit pas ou peu de revenus professionnels.Angers monte sur le podium national (2ème) dans la catégorie « formation » (qualité, diversité) et figure parmi les villes françaises les plus performantes (6 ème) dans son offre de services proposés aux étudiants (accueil, initiatives locales, culture etc…). En revanche, il recueille des résultats plus mitigés dans deux secteurs clés, les débouchés (emploi) et l’attractivité. Dans ce dernier registre, deux « défaillances » retiennent particulièrement l’attention des enquêteurs : la faible part d’étudiants en 3e cycle et de doctorants et un nombre encore trop peu important d’étudiants internationaux dans les universités (hors réseau Erasmus). Le magazine épingle aussi « des tarifs d’abonnement aux transports publics » peu compétitifs : « Les étudiants doivent débourser 240 euros par an pour profiter des bus et tramways » signale l’enquête. En revanche, Angers sauve la mise dans le secteur non moins crucial du logement, et notamment sur le marché de la location de studios qui affichent des loyers plus modérés qu’à Nantes ou RennesPour rappel, l’Etudiant a passé au crible un total de 44 unités urbaines au sein desquelles il distingue les métropoles (plus de 40000 étudiants), les grandes villes (de 20000 à 40000) et les villes moyennes (de 8000 à 20 000). Ce large périmètre relativise la perte de points d’Angers dans cette édition 2020. La capitale reste tout de même bien positionnée au classement général (11ème).

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Le site, colonisé par de très nombreux fêtards depuis le déconfinement, ne sera plus accessible pendant 4 semaines. Le temps d’y réparer certains dégâts et d’entretenir le « gazon » justifient des élus qui subissent surtout la pression de riverains excédés par le bruit. Inaugurée en grandes pompes à l’été 2019 (voir la photo ci-dessus), l’esplanade verte aménagée en bord de Maine devait être un petit coin de paradis. En temps ordinaire, quand le temps s’y prête, il est vrai que le plaisir est de mise et, avec l’arrivée des beaux jours, flotte encore dans l’air le souvenir des lampions, des ambiances musicales et des odeurs frites qui sourdaient de la guinguette éphémère installée à proximité du site l’an dernier. Mais il y a l’envers du décor, du jeudi au samedi soir surtout, et jusque très tard dans la nuit : des rassemblements massifs, souvent teintés d’alcool et ponctués de décibels. Phénomène qui s’est encore amplifié depuis le 11 mai, date à laquelle beaucoup d’étudiants (mais ils ne sont pas les seuls) ont recherché un point de chute pour se retrouver, se regrouper dans un même élan collectif et social, alors que les bars et les discothèques restaient contraints à une fermeture administrative en raison des précautions sanitaires. Fermeture jusqu’au 4 juillet La colère se fait naturellement sentir chez les riverains, pas tous mais beaucoup, excédés par le bruit et révoltés, pour certains, par l’amoncellement de déchets laissé chaque matin sur le tapis de verdure. Depuis un an, ils tentent d’exercer une pression sur la municipalité afin que des mesures, au moins dissuasives, soient prises. Les élus avaient tenté de réagir par des pis-aller (affichage, déconnexion de la wi-fi, mise en route automatique de l’arrosage à 1 heure du matin) et par l’envoi de médiateurs invités à faire de la pédagogie sur place auprès du public. Insuffisant pour décourager les plus indisciplinés (une bagarre générale survenue dans la nuit du 28 au 29 mai avait nécessité l’intervention d’une brigade de police). Le constat récent de plusieurs dégradations perpétrées sur des équipements d’arrosage et des pans de pelouse a été le goutte d’eau : la Ville a décidé de fermer l’esplanade pendant quatre semaines afin de réparer les dégâts et réfléchir à des solutions pour apaiser le lieu. L’interdiction prendra effet dès lundi prochain, le 8 juin. La réouverture est annoncée pour le 4 juillet, mais cette date n’est peut-être encore que provisoire. La mesure va se matérialiser par la pose de barrières métalliques autour de la zone engazonnée et se traduire par un renforcement des contrôles.

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La capitale du Maine-et-Loire, dirigée depuis 2014 par Christophe Béchu se donne douze ans pour atteindre son objectif. Angers, ville du futur…avant les autres ? C’est l’ambition affichée par Christophe Béchu, candidat à sa propre succession lors des prochaines élections municipales. Le maire a annoncé un volumineux programme qui vise à faire du territoire urbain qu’il administre une « smart city », un concept un peu « fourre-tout » qui croise des considérations technologiques et des enjeux environnementaux. 100 millions d’euros d’économies ? Derrière le slogan, il y a des actions concrètes destinées à composer une vitrine de rayonnement national, voire davantage, « de ce que peut un territoire intelligent à la française » avait affirmé Christophe Béchu après que les instances de l’agglomération d’Angers (qu’il dirige également) a sélectionné un consortium conduit par Engie pour mener à bien ce vaste chantier. Ce passage à la ville connectée se matérialisera notamment par l’installation de puces électroniques et de capteurs visant à moduler le fonctionnement des équipements urbains en fonction des besoins réels des citadins. Plus de 40 000 lampadaires vont être équipées de détecteurs de présence et d’ampoules LED qui se déclencheront sitôt qu’une voiture passe ou qu’un piéton se manifeste. Si la chaussée est déserte en revanche, la luminosité sera réduite ou éteinte. L’objectif d’une telle mesure est économique et environnementale : la facture d’électricité de la Ville pourrait être réduite de plus de 60%. « A terme, c’est aussi la signalisation et la circulation routière qui s’en trouveront améliorées » explique le maire d’Angers au magazine L’Express. Un dispositif analogue sera installé sur les conteneurs à ordures, les canalisations, et les jardins publics où fleuriront, ici ou là, des capteurs d’humidité afin de réduire la consommation d’eau. Cette importante panoplie numérique sera déployée progressivement sur une période de douze ans. A l’image de Dijon qui vient d’engager un chantier comparable, Angers souhaite devenir une référence nationale et un exemple pionnier dans le registre très disputé de la Smart City ou de « ville intelligente » . Elle compte faire ainsi 100 millions d’euros d’économies en 25 ans.

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La capitale de Maine-et-Loire fait son retour dans le top du 10 du palmarès établi par le magazine L’Etudiant. A intervalles réguliers, Angers disparaît puis réapparait dans la liste des dix « meilleures » villes étudiantes publié chaque année par le premier magazine consacré à ce public. Cette édition 2019 est favorable à la Cité des bords de Maine qui rebondit dans la plus haute partie du palmarès et, du haut sa dixième place, vient titiller des métropoles comme Bordeaux (9ème) ou Strasbourg (7ème), et même Paris (8ème). Sur quels critères Angers fait-elle la différence par rapport à des mastodontes comme Marseille, Lille ou Nice, moins bien positionnés au classement général? Le niveau de satisfaction exprimé par les principaux concernés, les étudiants, est à ce titre évocateur : le chef-lieu de Maine-et-Loire bénéficie d’un taux de recommandation de 97%, comme Nantes ou Lyon, un chiffre presque deux fois plus important que la capitale (51%) ou Nice (67%) impacté par un marché locatif très tendu qui grève le budget de ces jeunes candidats à un premier logement (1 point sur 10 pour la première, 3/10 pour la seconde). Dans cette catégorie cruciale, qui conditionne le sentiment de bien- être de ce public encore inactif (sur le plan professionnel) et très dépendants de l’aide familiale et des petits jobs alimentaires, Angers est beaucoup mieux noté (8/10) : « le secteur est peu onéreux » confirme l’enquête. Et de préciser que « l’offre de studios bien fournie permet de contenir les loyers dans des limites raisonnables » (370 euros en moyenne). C’est moins bon en revanche dans le parc social universitaire : avec une capacité estimée à 12 lits pour 100 étudiants dans le périmètre de l’agglomération, les résidences CROUS représentent une alternative insuffisante. Près de 60% de réussite en Licence Dans l’évaluation réalisée par le magazine L’Etudiant, Angers se distingue sur plusieurs points répartis dans cinq critères principaux : pour ce qui relève de l’attractivité, la ville est saluée pour l’évolution positive du nombre d’inscriptions dans ses différents campus depuis dix ans (41 000 aujourd’hui), et pour sa proportion d’étudiants étrangers issus du programme Erasmus (7/10). Dans la catégorie « formation », Angers est crédité de deux 10/10 pour la densité de son offre et son taux de réussite en licence (bac +3, 57,40%). Concernant la « vie étudiante », neuf points lui sont attribués en récompenses des initiatives locales développées en vue d’améliorer l’accueil des jeunes, leur accès à la culture (cartes ou chéquiers culture) et à l’ensemble des services qui leur sont spécifiquement dédiés, via des applications mobiles et des sites internet. D’un point de vue plus globale encore, la capitale angevine est présenté comme un tremplin crédible pour les étudiants qui s’y forment : le taux de chômage, bien que supérieur à ceux de Rennes ou Nantes, est raisonnable et laisse entrevoir la possibilité de construire, sur place, une carrière et un avenir professionnels.

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