Malgré des salles pleines et une fréquentation record, la salle de spectacle angevine accuse une perte financière assez lourde. 2024 ne sera pas un exercice ordinaire pour le Chabada, scène mythique du paysage musical angevin. Cette salle de concert, dédiée aux musiques actuelles, va fêter ses 30 ans d’existence. La programmation dont les contours se dévoilent peu à peu jusqu’au printemps prochain laisse augurer, une fois encore, un bon cru pour l’Adrama, l’association qui gère ce haut lieu culturel aménagé – mais qui s’en souvient encore à part des clients de la première heure ? – dans les anciens abattoirs de la Ville d’Angers, boulevard du Doyenné (quartier Monplaisir). Luidji et Iam déjà complets Après Pierre de Maere (18 janvier), Elmer Food Beat (20 janvier), le groupe lavallois Archimède (9 février) Luidji (22 mars) ou encore les rappeurs d’Iam (13 avril) figurent en bonne place dans le menu 2024. Une offre que les chevilles ouvrières du Chabada souhaitent inscrire dans la continuité de 2023, couronné de succès : une fréquentation record a été enregistrée et rien moins que six concerts ont affiché complets au cours du dernier trimestre. 2024 s’annonce sous les mêmes auspices avec plusieurs spectacles à guichets fermés, dont celui de Luidji, Iam et Zaho de Sagazan. A quatre ans de son déménagement dans une enceinte neuve érigée à Saint-Serge, tout devrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour le Chabada, n’était une situation financière qui continue de préoccuper. 80 000 euros de déficit L’équilibre de son budget annuel – d’1,6 million d’euros environ – est menacé par un déficit structurel de 80 000 euros (+ 5 000 euros par rapport à 2022), une perte que l’Adrama ne parvient pas à enrayer. Elle l’impute à l’épidémie de Covid qui avait entraîné la fermeture des lieux culturels et, plus récemment, à l’inflation des coûts de l’énergie, un poids qui leste les charges de fonctionnement de la salle de spectacle au moment où les recettes de billetterie et les subventions sont restées stables. « En 30 ans de gestion, c’est la première fois que nous affrontons des difficultés financières d’une telle ampleur, confirme Mélanie Alaitru, directrice du Chabada. Un situation que traverse de nombreuses petites salles de concert de même calibre (moins de 1000 places). Pour rétablir la situation, l’Adrama a dû prendre des décisions difficiles : les tarifs de location des locaux aux musiciens ont été augmentés de +30%. L’été dernier, l’Adrama reconnaissait déjà être contrainte de « revoir à la baisse ses propositions aux artistes et de partir en quête de nouveaux partenaires » pour faire évoluer le modèle du Chabada.

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La ville comptait 7% de demandeurs d’emploi au deuxième trimestre 2023. Un chiffre toujours en baisse sur un an (-0,5 point), mais en légère hausse entre l’hiver et le printemps dernier. Le front de l’emploi reste calme à Angers, même si quelques signes contraires ont commencé à poindre en début d’année, sous l’effet de l’inflation et d’un fort ralentissement du marché immobilier. Moins de chômeurs à Nantes qu’à Angers La capitale du Maine-et-Loire comptait, à l’issue du deuxième trimestre 2023, 7% de chômeurs, un taux tout juste inférieure à la moyenne nationale (7,2%). Un chiffre qui s’inscrit dans une dynamique baissière depuis un an (-0,5 point), même si un frémissement a fait repartir le compteur en légère hausse entre le premier et deuxième trimestre 2023 (+ 0,2 point). Ce taux est, avec celui du Mans (7,3%) le plus mauvais parmi les principales grandes villes des Pays de la Loire, région qui affiche pourtant le meilleur bilan au niveau national (5,6% de la population active). Nantes, par exemple, affiche un taux très faible (5,3%), stable entre janvier et juin. 2 680 créations de postes ont été recensées dans la Région, soit une petite progression de +0,2 %, en repli par rapport à la moyenne du premier trimestre (+0,5 %). Dans ce registre, le Maine-et-Loire et la Mayenne présentent le meilleur bilan, avec des hausses de 0,3 %. La Loire-Atlantique suit de près avec une augmentation de 0,2 %. En revanche, la Vendée et la Sarthe maintiennent leur niveau d’emploi sans enregistrer de croissance significative. Les secteurs des services aux entreprises et de l’hébergement-restauration constituent, d’assez loin, les plus gros réservoirs d’emplois (ils sont à eux seuls à l’origine de plus de la moitié des postes créés dans la Région sur la période). Le bâtiment en souffrance La baisse continue des permis de construire a entraîné une réduction de 140 postes d’intérimaires dans le secteur de la construction. L’Insee identifie plusieurs raisons à cette crise : les conséquences de la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêts bancaires et des réglementations financières plus strictes qui freinent les ménages dans leur projet de primo-accession. Au cours des cinq derniers trimestres, la région a enregistré une diminution constante des autorisations de construction. La Sarthe est particulièrement touchée, avec une baisse de -7,6 %. En revanche, la situation est plus favorable en Maine-et-Loire, où les autorisations ont progressé de +2,7 %. Toutefois, ce département est le plus fortement impacté par la chute des mises en chantier fin 2023, avec une diminution de -14 %. À cet égard, la Mayenne présente de meilleurs résultats, avec une hausse de +5,3 %.

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Quel budget faut-il prévoir pour louer ou acheter une résidence principale à Angers ? Alors que le marché se replie depuis plusieurs mois, que disent indices locaux les plus récents ? A Angers comme ailleurs, acheter un logement est devenu une opération semée d’obstacles pour les particuliers qui ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour régler cash leur projet : les banques ont en effet considérablement durci leurs conditions d’accès au prêt immobilier, stratégie qui a provoqué une rétractation de la demande, une baisse des transactions, et une stagnation voire une baisse des prix sur certaines catégories de biens. Dans ce contexte d’atonie, les vendeurs hésitent également et contribuent à bloquer le marché, faute de vouloir réduire leurs prix. Si les candidats à la propriété se voient freiner dans leur dynamique, l’offre locative reste, elle aussi, très tendue, et complique le parcours des étudiants et des ménages qui souhaitent s’installer à Angers, un territoire marqué par une forte hausse des loyers (+ 15% en cinq ans) comme la plupart des métropoles françaises frappées de plein fouet par l’inflation immobilière. Les prix de l’immobilier à Angers D’après les dernières données de la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), l’indice du prix de vente moyen au 1er septembre 2023 était de 3.316 €/m² à Angers. Voici ce qu’il faut savoir sur l’évolution de cette valeur : Sur un an : L’indice a enregistré une légère baisse de 0,1% au cours de la dernière année. Cela signifie que, en moyenne, les prix de vente immobiliers ont légèrement diminué sur cette période. Sur trois mois : Sur une période plus courte de trois mois, l’indice a connu une baisse plus marquée de 2,4%. Ce repli sur un trimestre peut refléter des fluctuations temporaires du marché immobilier. Sur trois ans : depuis 2020, l’indice a enregistré une hausse significative des prix (+ 18,5%). Cela indique une tendance générale à la hausse des prix de l’immobilier sur cette période, dynamique qui semble aujourd’hui s’essouffler. Au 1er septembre 2023, les prix moyens de vente au mètre carré varient en fonction du type de logement et de la surface : Maisons en moyenne : 3.547 €/m² Appartements en moyenne : 3.247 €/m² En détaillant davantage par surface et type de logement : Pour les maisons : Maison de type T3 : 3.813 €/m² Maison de type T4 : 3.534 €/m² Maison de type T5 : 3.435 €/m² Maison de type T6 et plus : 3.563 €/m² Pour les appartements : Appartement de type T1 : 3.800 €/m² Appartement de type T2 : 3.366 €/m² Appartement de type T3 : 3.205 €/m² Appartement de type T4 et plus : 2.935 €/m² Quels loyers pour se loger à Angers ? A propos des loyers, les informations fournies sont basées sur la base de données de l’Observatoire Clameur : ils portent sur les montants des baux conclus au cours des 4 derniers trimestres. Voici un résumé des données sur les loyers médians pour différents types de biens : Loyer médian pour les appartements à Angers,

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La ville comptait 44 280 demandeurs d’emploi à la fin du premier trimestre 2021. La moitié n’avait aucune activité. Les chiffres du chômage se stabilisent, voire s’améliorent sur le court terme dans certains bassins, mais restent plus élevés qu’il y a un an, à Angers comme dans l’ensemble du Maine-et-Loire. C’est la tendance globale qui ressort du dernier pointage effectué par Pôle Emploi et la Direction régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreet). Le bilan est d’autant plus évocateur qu’il établit un comparatif entre le premier trimestre 2020, encore épargné par la crise sanitaire (à l’exception de la deuxième quinzaine de mars), et la même période en 2021, marquée elle par de fortes restrictions économiques (couvre-feux, confinements locaux, fermetures des bars et des restaurants etc…). Où en est le marché du travail après un an d’épidémie ? A l’échelle du Maine-et-Loire, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A (sans aucune heure de travail déclarée à l’administration) recule de -2,6% par rapport à la fin de l’année 2020. Sur un an par contre, cette même courbe reste orientée à la hausse (+2%). Angers concentre 60% des chômeurs Dans le département, 39 100 personnes étaient dans cette situation à la fin du mois de mars dernier, dont 22 240 à Angers (+1,1% par rapport au premier trimestre 2020).Sur le territoire de la capitale du Maine-et-Loire, le nombre total de chômeurs –toutes catégories confondues – s’établissait à la fin du mois dernier à 44 280, 800 de plus par rapport à mars 2020 (+1,7%). Parmi eux, 5 360 sont répertoriés en catégorie B, un groupe où figurent les personnes en activité partielle (78 heures de travail maximum sur un mois). 11 710 étaient classés en C (plus de 78 heures), un chiffre en très forte hausse sur un an (+8,5%, contre -10,1% pour la catégorie B). Dans le département, plus de la moitié des inscrits à Pôle Emploi (60%) sont domiciliés à Angers. Le bilan du chômage en Maine-et-Loire reste toutefois inférieur aux moyennes régionales (-1,5 % sur un trimestre pour la catégorie A, mais forte augmentation de ce même indice sur un, à +4,8 %). Dans le détail, cette demande d’emploi sèche (sans aucune activité) frappe autant les femmes que les hommes. La tranche d’âge des 25-49 ans est la plus touchée, malgré l’amélioration des tendances récentes observées sur cette population. Le chômage de longue durée continue à impacter lourdement les statistiques : Dans le département, 53,1% des inscrits à Pôle Emploi le sont depuis un an ou plus, une part en hausse d’1,3 point sur le dernier trimestre, et de 4,4 points sur un an. Trouver un emploi dans le Maine et Loire Le chômage touche malheureusement les Angevins comme les autres et, malgré la dynamique autour de la première ville du Maine et Loire, il y a encore de nombreuses communes dans le 49 dans lesquelles les gens peinent à trouver un job. Pourtant de Saumur à Cholet et de Baugé à Segré-en-Anjou Bleu,

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Pour compenser les pertes économiques liées au confinement de novembre dernier et au couvre-feu, la Préfecture de Maine-et-Loire autorise les commerces à ouvrir tout le week-end. Les effets de crise sanitaire ont conduit les pouvoirs publics à lever certaines des contraintes réglementaires qui encadraient le travail dominical. Ces mesures étaient réclamées par de nombreux commerçants soucieux de compenser la baisse de leur chiffre d’affaires liée aux deux derniers confinements, puis au couvre-feu (étendu partout à 18 heures depuis le 16 janvier), par des ouvertures de jure fixées sur ces jours traditionnellement chômés. Au dernier trimestre 2020, les enseignes bénéficiaient de dérogations « automatiques » qui simplifiaient leur quotidien et leur évitaient surtout d’avoir à déposer des demandes très formalistes en Préfecture. Cette souplesse administrative a été réduite depuis janvier mais, localement, les Représentants de l’Etat ont continué à délivrer des autorisations, comme à Angers où les commerçants ont, s’ils le souhaitent ou en ont les moyens (les salaires sont revalorisés ce jour-là), la possibilité d’ouvrir ce dimanche 24 janvier. Un rendez-vous qui coïncide avec le coup d’envoi des soldes d’hiver. La FNAC ouverte dès 11 heures Sur son site Internet, l’association des Vitrines d’Angers a fait la liste des enseignes qui saisiront cette opportunité commerciale et accueilleront du public dans leur magasin dimanche : à la sortie-est de la ville, la galerie marchande d’Espace Anjou devrait être ouverte (mais combien de marques répondront à l’appel ?). Dans l’hyper-centre, la FNAC lèvera également le rideau, presque toute la journée, de 11 heures à 18 heures. Idem pour le supermarché Monoprix, mais dès 7 heures (à Fleur d’eau, habituellement fermé le dimanche). Eram, Etam, Geox, Bocage, Mephisto, Maison Pirotais ou encore Oxybul et Loire-Attitude seront également de la partie, mais pour certains d’entre eux seulement l’après-midi. Pour rappel, ces dérogations préfectorales exceptionnelles s’ajoutent aux autorisations d’ouvertures dominicales votées par la Municipalité : la Ville en a programmé quatre sur l’ensemble de l’année 2021 : une le 27 juin pour accompagner le démarrage des soldes d’été, et trois autres en décembre, les 5, 12 et 19. En 2020, année ô combien perturbée par la brutalité de la crise sanitaire, quatre autorisations avait été accordées par l’échelon municipal (le 28 juin, et 6, 13 et 20 décembre derniers). Des dates que la Préfecture avait complétées par celle du 29 novembre, période de Black Friday et week-end de déconfinement pour les enseignes dites « non essentielles » après un mois de fermeture.

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Après une parenthèse de trois ans à Nantes, le salon du végétal devait revenir en Anjou en 2020 mais la crise sanitaire en a décidé autrement. Les organisateurs ont dû reprogrammer la prochaine édition, deux fois annulée, à la fin de l’année… 2022. Le retour officiel du salon du Végétal en terres angevines était initialement prévu en septembre 2020. Pour cette rentrée, des dates avait même été fixées (du mardi 8 au jeudi 10). Hélas, six mois plus tôt, la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de la Covid-19 avait conduit les organisateurs de l’évènement à revoir leurs plans. L’événement physique annulé, ils avaient opté pour une version digitale les 14 et 15 septembre dernier…en attendant une éclaircie. En cette fin d’été, des perspectives moins sombres semblaient en effet se dessiner pour 2021 : c’est d’ailleurs en février prochain (les 10 et 11) que le rendez-vous traditionnel devait se tenir, dans des conditions sanitaires que tout le monde imaginait très strictes. Malheureusement, c’est encore raté : le confinement puis le couvre-feu décrétés par l’Etat face à la recrudescence du virus ont eu raison de cette édition. Sans surprise, le BHR (bureau Horticoles Régional) et Destination Angers, co-organisateurs de ce salon, ont dû se résoudre à l’annuler et à la reporter à 2022, sans doute au dernier trimestre. Dans l’intervalle, les acteurs de la filière seront conviés à une grande soirée le jeudi 9 septembre 2021 au Centre de Congrès d’Angers. A défaut d’offrir de gros débouchés commerciaux, cette rencontre permettra de maintenir le lien entre les décideurs du territoire, l’ensemble de la filière et les entreprises. Elle fournira aussi l’occasion d’échanger sur les enjeux à venir du secteur et de présenter, à grands traits, le programme du salon en 2022.Après une délocalisation de trois ans à Nantes, où le BHR espérait faire monter l’évènement en puissance, le salon du végétal était très attendu à Angers, là où il est né il y a presque 40 ans. Son retour au bercail avait été acté en septembre 2019 par la signature d’un contrat de trois ans entre les différentes parties prenantes, responsables du BHR d’un côté, Ville d’Angers, Angers Loire Métropole et Conseil régional de l’autre. Des retrouvaille que le président du BHR Thierry Browaeys, président avait salué comme une « évidence ». Et d’annoncer son intention de « recentrer l’évènement sur le végétal » proprement dit, au moyen d’un programme articulé autour de grandes thématiques : semences, santé, bien-être, éco-responsabilité

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Dans le département, 49 380 personnes n’ont déclaré aucune activité entre avril et juin. Une moyenne en hausse de +28,7% par rapport au trimestre précédent. Sur les plan social, les dégâts provoqués par le confinement général de la population pour enrayer la progression de l’épidémie de Covid-19 commencent à être mesurés : et, sans grande surprise, les répercussions sur l’emploi ont été fortes. A l’échelle nationale comme à l’échelle du Maine-et-Loire où la dégradation s’est lourdement fait sentir. Que disent très exactement les chiffres fournis par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et Pôle emploi ? Premièrement, signalons que le bilan porte sur le deuxième trimestre 2020 : la période considérée englobe un mois et demi de confinement et comprend aussi l’épisode de reprise progressive de l’activité économique amorcée après le 11 mai, date à laquelle les restrictions de déplacement ont commencé à être partiellement levées. Les précaires, premiers touchés Deuxièmement, les statistiques présentées portent, comme à l’ordinaire, sur les différentes catégories de demandeurs d’emploi recensés, à savoir ceux qui ne travaillent pas du tout (A) et les autres qui déclarent une activité réduite dans le mois (B et C). Or, comme lors des précédents pointages, la forte hausse du nombre de chômeurs en A coïncident avec la baisse en B et C, dans un mouvement translation comparable au principe des vases communicants. C’est le signe que la crise a frappé en premier lieux les travailleurs précaires (en intérim ou CDD), lesquels ont, du jour au lendemain, vu leurs missions temporaires s’arrêter ou ne pas être renouvelées. A l’inverse, l’embellie observée au niveau national pour les demandeurs d’emploi sans activité en juin (- 4,6%) correspond à une dégradation simultanée dans les deux autres catégories. Ce schéma se retrouve en Maine-et-Loire : au deuxième trimestre donc, l’administration a comptabilisé une moyenne de 49 380 personnes en A, soit 11 000 de plus (+28,7%) qu’entre janvier et mars, et 11 000 de plus également par rapport à la même période en 2019. Au même moment, la part des travailleurs précaires (sans contrat pérenne ou en temps partiel) a respectivement diminué (depuis le début de l’année) de -12% pour les activités réduites dites « courte », et de -21% pour les activités réduites dites « longues ». En totalisant l’ensemble de catégories (A, B, C, D et E, les deux dernières regroupant les personnes qui ne sont pas « tenus » de chercher un emploi), le chômage a progressé en Anjou de + 5,3 % au deuxième trimestre par rapport à la période d’avant-crise (+6,6% en prenant en compte les seuls A, B et C additionnés). À l’échelle de la régionale, la dégradation a été plus sensible puisque les statistiques de la catégorie A ont explosé de +32,5% (à 221 190 inscrits) et de 33,5 % sur un an (55 560 personnes).

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Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégorie A a progressé de +1,4% entre janvier et mars 2020 sur le territoire départemental. Les effets du confinement sur la courbe, si sensible, du chômage n’ont pas tardé à se faire sentir, malgré les aides publiques destinées à amortir le choc : au niveau national, la tendance est très nette avec, pour le seul mois de mars, une hausse record depuis 1996 du nombre de personnes répertoriées dans la catégorie A de Pôle Emploi (+ 7,1%), la plus significative puisqu’elle regroupe ceux qui n’ont aucune activité professionnelle. 112 000 salariés en chômage partiel dans le 49 Concrètement, les registres de l’administration ont compté 246 000 inscriptions supplémentaires depuis février (avril n’est pas encore pris en considération). Une dégradation brutale que l’exécutif tente, non pas de minimiser, mais d’expliquer par des mécanismes concrets. Le ministère du Travail évoque notamment un glissement entre catégories, et notamment un reclassement en A de ceux qui avaient une activité réduite de quelques heures par mois (B et C) avant le confinement. La hausse observée, surtout durant la première quinzaine de mars, traduit donc un réajustement conjoncturel des effectifs au détriment des salariés les plus précaires. Et, bien évidemment, la situation sanitaire n’y est pas pour rien : « la mise en place du confinement a conduit à des non-renouvellements de missions d’intérim ou de CDD, ainsi qu’à une baisse des embauches en contrats courts ». Localement, les tendances sont à l’avenant, sans être aussi saisissantes : le bilan présenté par Pôle Emploi englobe l’ensemble du premier trimestre 2020 et n’établit pas de comparatif entre l’avant et l’après 15 mars, période à laquelle le confinement et la fermeture des commerces ont été décrétés. Il n’empêche : sur les trois premiers mois de l’année, le nombre de chômeurs sans poste ni aucune heure de travail a progressé de +1,4 % en Maine-et-Loire (1,8% en région Pays de la Loire) par rapport au même trimestre en 2020. Dans les faits, ce taux traduit une hausse de 540 inscriptions en catégorie A. Les résultats sont moins alarmistes lorsqu’on les place dans une perspective d’analyse plus large, totalisant l’ensemble des profils d’actifs répertoriés par l’administration (A, B et C). En totalisant ces trois groupes, la courbe n’accélère plus « que » de 0,8%. Ces additions permettent de dénombrer 72 560 actifs sur les listes de Pôle Emploi en Anjou, un chiffre en repli de 1,1 % en un an. Rappelons aussi que, d’après les données les plus récentes fournies par la Préfecture de Région, 112 300 salariés du département se trouvent aujourd’hui en chômage partiel, un dispositif financé par l’Etat pour parer au risque d’une vague de licenciements.

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Sans surprise, cet événement phare dédié au théâtre disparaît de l’agenda culturel 2020 en Maine-et-Loire. Ce devait être l’édition des 70 ans. Mais l’anniversaire va tourner court : le Festival, déjà sur la sellette depuis l’application des premières mesures de confinement en mars, est annulé. Depuis plusieurs semaines, les organisateurs étaient déjà peu optimistes sur le sort de cet opus 2020 heurté de plein fouet par le risque pandémique, comme tant d’autres affiches culturelles de l’almanach local. Mais l’annonce faite lundi soir par le président de la République Emmanuel Macron de maintenir « jusqu’à la mi-juillet » l’interdiction des grands rassemblements festifs et de loisirs a douché le -maigre – espoir qui leur restait de voir l’événement se tenir en temps voulu (du 8 juin au 3 juillet). Devant le menace qui pesait depuis un mois sur le Festival, certains avaient émis l’hypothèse d’un report en fin d’année ou au premier trimestre 2021, un projet, qui selon les maîtres d’oeuvre de ce temps fort de la scène angevine, n’a jamais été envisagé. Un tel calendrier aurait été difficile à tenir au regard des impératifs de planning des artistes invités et la seule idée d’une reprogrammation hivernale aurait sapé l’état d’esprit même du festival qui se tient, pour sa plus grande part, en plein air sur des sites historiques (et notamment au Château du Plessis-Macé). Néanmoins, les dates de plusieurs spectacles pourraient être décalées à l’automne, en fonction de l’évolution des règles sanitaires. Il est aussi question de reverser certaines des représentations prévues cette année dans le menu de l’édition 2021. Quoi qu’il en soit, il est encore trop tôt pour anticiper la formule qui sera privilégiée. Pour l’heure, le communiqué de presse du conseil d’administration se contente d’adresser « ses pensées à tous les artistes, les équipes et prestataires impactés par cette annulation mais aussi aux spectateurs, bénévoles, mécènes et partenaires qui font confiance au Festival d’Anjou et lui permettent d’exister ». Créé en 1950 par le préfet Jean-Morin, les festival d’Angers, devenu festival d’Anjou en 1975 pour marquer son rayonnement départemental, attire chaque année plus de 20 000 spectateurs. Un nouveau directeur artistique, Jean Robert-Charrier (36 ans, patron du théâtre parisien La Porte Saint-Martin) est arrivé en 2020 pour remplacer Nicolas Briançon, en place depuis 2004.

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