La ville comptait 7% de demandeurs d’emploi au deuxième trimestre 2023. Un chiffre toujours en baisse sur un an (-0,5 point), mais en légère hausse entre l’hiver et le printemps dernier. Le front de l’emploi reste calme à Angers, même si quelques signes contraires ont commencé à poindre en début d’année, sous l’effet de l’inflation et d’un fort ralentissement du marché immobilier. Moins de chômeurs à Nantes qu’à Angers La capitale du Maine-et-Loire comptait, à l’issue du deuxième trimestre 2023, 7% de chômeurs, un taux tout juste inférieure à la moyenne nationale (7,2%). Un chiffre qui s’inscrit dans une dynamique baissière depuis un an (-0,5 point), même si un frémissement a fait repartir le compteur en légère hausse entre le premier et deuxième trimestre 2023 (+ 0,2 point). Ce taux est, avec celui du Mans (7,3%) le plus mauvais parmi les principales grandes villes des Pays de la Loire, région qui affiche pourtant le meilleur bilan au niveau national (5,6% de la population active). Nantes, par exemple, affiche un taux très faible (5,3%), stable entre janvier et juin. 2 680 créations de postes ont été recensées dans la Région, soit une petite progression de +0,2 %, en repli par rapport à la moyenne du premier trimestre (+0,5 %). Dans ce registre, le Maine-et-Loire et la Mayenne présentent le meilleur bilan, avec des hausses de 0,3 %. La Loire-Atlantique suit de près avec une augmentation de 0,2 %. En revanche, la Vendée et la Sarthe maintiennent leur niveau d’emploi sans enregistrer de croissance significative. Les secteurs des services aux entreprises et de l’hébergement-restauration constituent, d’assez loin, les plus gros réservoirs d’emplois (ils sont à eux seuls à l’origine de plus de la moitié des postes créés dans la Région sur la période). Le bâtiment en souffrance La baisse continue des permis de construire a entraîné une réduction de 140 postes d’intérimaires dans le secteur de la construction. L’Insee identifie plusieurs raisons à cette crise : les conséquences de la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêts bancaires et des réglementations financières plus strictes qui freinent les ménages dans leur projet de primo-accession. Au cours des cinq derniers trimestres, la région a enregistré une diminution constante des autorisations de construction. La Sarthe est particulièrement touchée, avec une baisse de -7,6 %. En revanche, la situation est plus favorable en Maine-et-Loire, où les autorisations ont progressé de +2,7 %. Toutefois, ce département est le plus fortement impacté par la chute des mises en chantier fin 2023, avec une diminution de -14 %. À cet égard, la Mayenne présente de meilleurs résultats, avec une hausse de +5,3 %.

[...]

La ville comptait 44 280 demandeurs d’emploi à la fin du premier trimestre 2021. La moitié n’avait aucune activité. Les chiffres du chômage se stabilisent, voire s’améliorent sur le court terme dans certains bassins, mais restent plus élevés qu’il y a un an, à Angers comme dans l’ensemble du Maine-et-Loire. C’est la tendance globale qui ressort du dernier pointage effectué par Pôle Emploi et la Direction régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreet). Le bilan est d’autant plus évocateur qu’il établit un comparatif entre le premier trimestre 2020, encore épargné par la crise sanitaire (à l’exception de la deuxième quinzaine de mars), et la même période en 2021, marquée elle par de fortes restrictions économiques (couvre-feux, confinements locaux, fermetures des bars et des restaurants etc…). Où en est le marché du travail après un an d’épidémie ? A l’échelle du Maine-et-Loire, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A (sans aucune heure de travail déclarée à l’administration) recule de -2,6% par rapport à la fin de l’année 2020. Sur un an par contre, cette même courbe reste orientée à la hausse (+2%). Angers concentre 60% des chômeurs Dans le département, 39 100 personnes étaient dans cette situation à la fin du mois de mars dernier, dont 22 240 à Angers (+1,1% par rapport au premier trimestre 2020).Sur le territoire de la capitale du Maine-et-Loire, le nombre total de chômeurs –toutes catégories confondues – s’établissait à la fin du mois dernier à 44 280, 800 de plus par rapport à mars 2020 (+1,7%). Parmi eux, 5 360 sont répertoriés en catégorie B, un groupe où figurent les personnes en activité partielle (78 heures de travail maximum sur un mois). 11 710 étaient classés en C (plus de 78 heures), un chiffre en très forte hausse sur un an (+8,5%, contre -10,1% pour la catégorie B). Dans le département, plus de la moitié des inscrits à Pôle Emploi (60%) sont domiciliés à Angers. Le bilan du chômage en Maine-et-Loire reste toutefois inférieur aux moyennes régionales (-1,5 % sur un trimestre pour la catégorie A, mais forte augmentation de ce même indice sur un, à +4,8 %). Dans le détail, cette demande d’emploi sèche (sans aucune activité) frappe autant les femmes que les hommes. La tranche d’âge des 25-49 ans est la plus touchée, malgré l’amélioration des tendances récentes observées sur cette population. Le chômage de longue durée continue à impacter lourdement les statistiques : Dans le département, 53,1% des inscrits à Pôle Emploi le sont depuis un an ou plus, une part en hausse d’1,3 point sur le dernier trimestre, et de 4,4 points sur un an. Trouver un emploi dans le Maine et Loire Le chômage touche malheureusement les Angevins comme les autres et, malgré la dynamique autour de la première ville du Maine et Loire, il y a encore de nombreuses communes dans le 49 dans lesquelles les gens peinent à trouver un job. Pourtant de Saumur à Cholet et de Baugé à Segré-en-Anjou Bleu,

[...]

Dans le département, 49 380 personnes n’ont déclaré aucune activité entre avril et juin. Une moyenne en hausse de +28,7% par rapport au trimestre précédent. Sur les plan social, les dégâts provoqués par le confinement général de la population pour enrayer la progression de l’épidémie de Covid-19 commencent à être mesurés : et, sans grande surprise, les répercussions sur l’emploi ont été fortes. A l’échelle nationale comme à l’échelle du Maine-et-Loire où la dégradation s’est lourdement fait sentir. Que disent très exactement les chiffres fournis par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et Pôle emploi ? Premièrement, signalons que le bilan porte sur le deuxième trimestre 2020 : la période considérée englobe un mois et demi de confinement et comprend aussi l’épisode de reprise progressive de l’activité économique amorcée après le 11 mai, date à laquelle les restrictions de déplacement ont commencé à être partiellement levées. Les précaires, premiers touchés Deuxièmement, les statistiques présentées portent, comme à l’ordinaire, sur les différentes catégories de demandeurs d’emploi recensés, à savoir ceux qui ne travaillent pas du tout (A) et les autres qui déclarent une activité réduite dans le mois (B et C). Or, comme lors des précédents pointages, la forte hausse du nombre de chômeurs en A coïncident avec la baisse en B et C, dans un mouvement translation comparable au principe des vases communicants. C’est le signe que la crise a frappé en premier lieux les travailleurs précaires (en intérim ou CDD), lesquels ont, du jour au lendemain, vu leurs missions temporaires s’arrêter ou ne pas être renouvelées. A l’inverse, l’embellie observée au niveau national pour les demandeurs d’emploi sans activité en juin (- 4,6%) correspond à une dégradation simultanée dans les deux autres catégories. Ce schéma se retrouve en Maine-et-Loire : au deuxième trimestre donc, l’administration a comptabilisé une moyenne de 49 380 personnes en A, soit 11 000 de plus (+28,7%) qu’entre janvier et mars, et 11 000 de plus également par rapport à la même période en 2019. Au même moment, la part des travailleurs précaires (sans contrat pérenne ou en temps partiel) a respectivement diminué (depuis le début de l’année) de -12% pour les activités réduites dites « courte », et de -21% pour les activités réduites dites « longues ». En totalisant l’ensemble de catégories (A, B, C, D et E, les deux dernières regroupant les personnes qui ne sont pas « tenus » de chercher un emploi), le chômage a progressé en Anjou de + 5,3 % au deuxième trimestre par rapport à la période d’avant-crise (+6,6% en prenant en compte les seuls A, B et C additionnés). À l’échelle de la régionale, la dégradation a été plus sensible puisque les statistiques de la catégorie A ont explosé de +32,5% (à 221 190 inscrits) et de 33,5 % sur un an (55 560 personnes).

[...]

Le préfet du département René Bidal a fait un point sur le niveau de sollicitation des aides publiques mises en place pour les entreprises durant les deux mois de confinement. S’il est beaucoup trop tôt pour tirer un bilan définitif de la crise, le 11-mai a sonné comme la fin d’une étape, celle du premier (et dernier ?) confinement commencé à la mi-mars et partiellement levé depuis lundi dernier : cette date est apparue propice aux yeux de l’autorité publique pour fournir une série de données relatives à l’utilisation des mesures de soutien déployés par l’Etat depuis le début de l’épidémie de coronavirus. Un moyen de livrer une photographie de l’impact de l’arrêt ou du ralentissement de l’activité sur le tissu économique local. D’après les chiffres fournis hier par le préfet de Maine-et-Loire René Bidal, 54 255 salariés se sont trouvés, à un moment ou à un autre, en chômage partiel dans le département au cours des deux mois écoulés. 9 160 entreprises ont eu recours à ce dispositif pour compenser ou anticiper les pertes de le leurs carnets de commande. Rappelons qu’il s’agissait, pour les demandeurs, de profiter d’une prise en charge par l’Etat des rémunérations des personnels concernés, à hauteur de 84% de leur montant net. En Anjou, l’ampleur de cette enveloppe grimpe à 23 millions d’euros. D’autres mesures avaient été mises en place, là aussi dès le mois de mars, pour soulager la trésorerie de toutes les structures économiques, quelle que soit leurs tailles et leurs statuts (PME, TPE, professions libérales, micro-entrepreneurs) : elles avaient notamment la possibilité de solliciter un report du paiement de leurs cotisations sociales et de leurs impôts. Le gel des premières a représenté 130 millions d’euros en Anjou, et celui des seconds 20 millions d’euros (pour 1 000 dossiers examinés). Un fonds de solidarité spécifique avait également été constitué pour les indépendants, et notamment les commerces contraints à une fermeture de type administrative lié aux règles de confinement (restaurants, cafés, discothèques). L’aide reste, à ce jour, délivrée sous la forme d’une indemnité mensuelle de 1 500 euros destinée à couvrir les dépenses courantes des entreprises concernées (loyers, énergie etc…). En Anjou, ce volet a donné lieu à l’étude de 16 200 candidatures au sein des services administratifs : depuis la mi-avril, cette enveloppe a même été portée de 2 000 à 5 000 euros pour les établissements qui se trouvent dans un situation proche de la faillite.

[...]

Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégorie A a progressé de +1,4% entre janvier et mars 2020 sur le territoire départemental. Les effets du confinement sur la courbe, si sensible, du chômage n’ont pas tardé à se faire sentir, malgré les aides publiques destinées à amortir le choc : au niveau national, la tendance est très nette avec, pour le seul mois de mars, une hausse record depuis 1996 du nombre de personnes répertoriées dans la catégorie A de Pôle Emploi (+ 7,1%), la plus significative puisqu’elle regroupe ceux qui n’ont aucune activité professionnelle. 112 000 salariés en chômage partiel dans le 49 Concrètement, les registres de l’administration ont compté 246 000 inscriptions supplémentaires depuis février (avril n’est pas encore pris en considération). Une dégradation brutale que l’exécutif tente, non pas de minimiser, mais d’expliquer par des mécanismes concrets. Le ministère du Travail évoque notamment un glissement entre catégories, et notamment un reclassement en A de ceux qui avaient une activité réduite de quelques heures par mois (B et C) avant le confinement. La hausse observée, surtout durant la première quinzaine de mars, traduit donc un réajustement conjoncturel des effectifs au détriment des salariés les plus précaires. Et, bien évidemment, la situation sanitaire n’y est pas pour rien : « la mise en place du confinement a conduit à des non-renouvellements de missions d’intérim ou de CDD, ainsi qu’à une baisse des embauches en contrats courts ». Localement, les tendances sont à l’avenant, sans être aussi saisissantes : le bilan présenté par Pôle Emploi englobe l’ensemble du premier trimestre 2020 et n’établit pas de comparatif entre l’avant et l’après 15 mars, période à laquelle le confinement et la fermeture des commerces ont été décrétés. Il n’empêche : sur les trois premiers mois de l’année, le nombre de chômeurs sans poste ni aucune heure de travail a progressé de +1,4 % en Maine-et-Loire (1,8% en région Pays de la Loire) par rapport au même trimestre en 2020. Dans les faits, ce taux traduit une hausse de 540 inscriptions en catégorie A. Les résultats sont moins alarmistes lorsqu’on les place dans une perspective d’analyse plus large, totalisant l’ensemble des profils d’actifs répertoriés par l’administration (A, B et C). En totalisant ces trois groupes, la courbe n’accélère plus « que » de 0,8%. Ces additions permettent de dénombrer 72 560 actifs sur les listes de Pôle Emploi en Anjou, un chiffre en repli de 1,1 % en un an. Rappelons aussi que, d’après les données les plus récentes fournies par la Préfecture de Région, 112 300 salariés du département se trouvent aujourd’hui en chômage partiel, un dispositif financé par l’Etat pour parer au risque d’une vague de licenciements.

[...]

Le mois dernier, la catégorie A de Pôle Emploi a enregistré 440 inscriptions supplémentaires en Maine-et-Loire. En mai, 39 430 personnes domiciliés en Maine-et-Loire n’ont déclaré aucune heure de travail. Ce chiffre, le plus décrypté par les analystes et les médias, augmente de +1,1% sur un mois et de +1,7% sur le dernier trimestre. Entre février et mai, cette catégorie a connu un afflux de près de 700 inscriptions supplémentaires, preuve que l’inversion de la courbe chère à l’ancien président François Hollande reste un mirage, malgré une amélioration sensible au deuxième trimestre 2016. Les tendances de long terme traduisent encore les effets de cette (trop) brève période d’embellie : c’est justement sur ces données trimestrielles, voire annuelles, que le nouveau gouvernement souhaite désormais axer sa communication : dans le département, le nombre de chômeurs de première catégorie recule ainsi de -2% sur un an. Les formation en hausse A l’inverse, le nombre de chômeurs répertoriés en catégorie C explose littéralement à +11,3% en douze mois : cette statistique représente les personnes qui, sur la période considérée, ont exercé une activité réduite (un peu plus de 78 heures par mois dans ce cas précis), tout en restant candidat à un emploi stable. Une autre forte augmentation s’est fait sentir sur l’année écoulée (+8,6% en Maine-et-Loire) : elle concerne les chômeurs « non tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi » parce qu’ils sont engagés dans une formation professionnelle ou suivent un stage en entreprise. 4 140 personnes étaient dans cette situation à la fin du mois de mai dernier Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi grimpe à 82 720 sur l’année écoulée (+1,3%).

[...]

Malgré un total de demandeurs d’emplois en légère baisse (-0,6%), les chiffres du chômage mesurés le mois dernier en Anjou sont mauvais. En Maine-et-Loire comme dans de nombreux territoires français, le bilan mensuel du chômage affiche des tendances contradictoires qui s’analysent rationnellement : en comptabilisant l’ensemble des catégories de chômeurs répertoriés par Pôle Emploi (A, B, C, D, E), la courbe s’oriente en légère baisse dans le département (-0,6% sur un mois) mais la part des personnes sans aucune activité progresse fortement (+1,5%). Un paradoxe qui s’explique par un jeu de bascule lié au non-renouvellement de nombreux contrats courts en mars : répertoriés dans les catégories B et C, les chômeurs engagés dans ces jobs de quelques heures, ont, une fois leur contrat terminé, été reclassés en masse parmi ceux qui ne travaillent pas du tout, portant à 39 370 le nombre total d’inscrits répertoriés dans la catégorie A (600 de plus). Les « effectifs » cumulés en B et C reculent en revanche de -3% en moyenne. L’administration dénombrait, fin mars, 82 450 chômeurs sur l’ensemble du territoire de Maine-et-Loire, contre 82 920 le mois précédent. En catégorie A, la majorité des demandeurs d’emploi ont entre 25 et 49 ans, classe d’âge (certes très large) dont la situation s’est le plus détériorée en mars, devant celle des seniors de plus de 50 ans (+1,5%). Dans le département, 34 900 personnes figurent sur les tablettes de Pôle Emploi depuis un an et plus, un chiffre stable sur un mois (-0,1%), mais en baisse assez nette sur l’année écoulée (-3,4%).

[...]

Ce taux a diminué en 2016 mais il reste supérieur à celui de grandes métropoles comme Nantes ou Rennes. 38 780 personnes sans activité ont été dénombrés en février 2017 sur l’ensemble du territoire de Maine-et-Loire, un chiffre en baisse assez nette (-1%) par rapport à janvier, soit environ 400 chômeurs de moins.  Ce bilan est à nuancer en raison de l’évolution des deux autres catégories de Pôle Emploi (B et C), où sont comptabilisés les emplois très précaires correspondant à un volume horaire très faible : elles continuent à progresser, de +1,6% pour les contrats de moins de 78 heures, et de +2,7% pour les durées supérieures à ce seuil de référence. Le fort rebond enregistré dans cette dernière sur un an (+13,8%) relativise très nettement l’embellie observée au cours de la même période dans la catégorie A (-5,8%), celle qui regroupe les personnes sans aucune activité. Taux de chômage en baisse Dans le même temps, les personnes en voie de réorientation professionnelle, et redirigés vers une formation, ont été moins nombreux en février qu’en janvier (-2,2%). La catégorie D, qui les recense, évolue assez peu sur un an (+1,8%), beaucoup moins qu’en Loire-Atlantique par exemple où les effets du plan d’urgence déclenché par François Hollande en 2016 s’est davantage fait sentir (+11,3%). En Maine-et-Loire, la situation des jeunes de moins de 25 ans face au chômage (toutes catégories administratives confondues) s’est améliorée en 2016 (-7,7%), un rythme positif qui s’est toutefois cassé en janvier (+1,4%). Celle des plus de 50 ans est plus préoccupante : sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi situés dans cette tranche d’âge a continué à progresser (+5,6%). Au chef-lieu, le taux de chômage reste élevé, environ 10% de la population active au terme du troisième trimestre 2016. C’est plus qu’à Nantes (7,9%) ou Rennes (7,7%), pour citer deux métropoles voisines d’Angers. La plus fort de la dégradation de l’emploi y a été atteint en 2015 (10,5%). Encore aujourd’hui, le niveau de chômage à Angers par rapport sa population active reste très supérieur aux taux qui ont précédé la crise de 2008 (autour de 7%).

[...]

En Anjou, Pôle Emploi recense 81 960 chômeurs, dont près de la moitié n’a aucune activité. Un chiffre en baisse de -0,7% sur un an. Entre septembre et octobre, 160 personnes ont été sorties de la catégorie A, soit parce qu’elles ont trouvé du travail, soit parce qu’elles ont été orientées vers une formation professionnelle. Conformément à la tendance nationale (-0,3%), le chômage a baissé le mois dernier dans le département (-0,4%). Ce chiffre concerne la catégorie A où sont répertoriées les personnes sans aucune activité : Pôle Emploi en recensait 39 590 en Maine-et-Loire à la fin du mois d’octobre dernier, soit 160 de moins par rapport à septembre. Impossible d’identifier leur parcours : ceux qui ont retrouvé un emploi conforme à leurs ambitions, en CDI ou en CDD, ont été automatiquement désinscrits. D’autres, signataires d’un contrat très précaire en volume d’heures effectuées, ont basculé dans d’autres catégories, la B s’il s’agit d’un emploi de moins de 78 heures par mois, la C s’il est supérieur à cette durée de référence. D’autre encore, réorientés vers une formation professionnelle ou un stage en entreprise, figurent désormais la catégorie D. Cette dernière, qui fait l’objet d’une plus grande attention de la part des observateurs depuis que François Hollande avait, début 2016, annoncé un plan de 500 000 formations pour les chômeurs de longue durée, a progressé de +5,5% sur le dernier trimestre. Entre septembre et octobre, en revanche, son effectif s’est replié à 3 820 personnes (-2,8%). Au total, l’Anjou compte 81 960 chômeurs, répartis dans les cinq catégories « gérées » par Pôle Emploi. En additionnant les trois premières, l’administration dénombre 11 970 inscrits de moins de 25 ans (-2ù) et 16 910 âgés de 50 ans et plus.

[...]

Certes, comme au niveau national, la catégorie A de Pôle Emploi est en recul (-1,2% en septembre) mais cette embellie traduit une réalité plus nuancée : beaucoup de chômeurs le restent et figurent désormais dans d’autres catégories, la B et la D, qui répertorient les activités précaires et les formations professionnelles. Parmi la population active recensée en Maine-et-et-Loire, 39 750 personnes n’ont déclaré aucune heure de travail en septembre dernier. Cette proportion est en baisse assez nette (-1,2%) par rapport au mois précédent, un chiffre qui s’inscrit dans un tendance plus positive encore sur l’ensemble de l’année écoulée (-2,5%). Cette catégorie A est celle qui, à l’occasion des bilans mensuels, est la plus décryptée par les observateurs. Mais elle ne restitue qu’une réalité tronquée de la situation de l’emploi. A la faveur d’un contrat précaire, beaucoup de ces chômeurs basculent dans les catégories B et C où sont recensées les activités temporaires de plus ou moins 78 heures. La première, celle des contrats les plus courts, a ainsi vu son nombre d’inscrits augmenter de +3,8% en septembre dernier. Sur le dernier trimestre, la tendance est plus forte encore (+5,8%). Au total, un peu plus de 33 000 personnes figurent dans l’un ou l’autre de ces deux catégories. L’étude de la troisième, baptisée D, est plus significative encore : entre août et septembre, 220 actifs de plus y ont été inscrits, soit une hausse de +5,9%. Ce groupe répertorie tous les actifs sans emploi non tenus d’en rechercher un: et pour cause, ils sont soit en formation professionnelle, soit en situation de maladie ou d’incapacité. Rappelons qu’ne début d’année, face à la montée inexorable de la courbe du chômage, François Hollande avait lancé un plan de 500 000 formations visant à ouvrir, à terme, des perspective d’embauche aux candidats les moins qualifiés. Nombreux ont été les opposants au gouvernement à voir dans cette politique une manœuvre destinée à provoquer une baisse artificielle du chômage avant la fin du quinquennat actuel.

[...]